La folie de la jeunesse

Démarré par Narcissus, 16 Mars 2023 à 00:26

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Narcissus

Waouh, comment commencer quand on ne sait pas soit même où on en est ?

À vrai dire, je sais parfaitement où j'en suis : endettée, à me ronger les sangs et à prier pour que tout s'arrange et que mon dossier soit recevable.


Il y a de cela des années, j'ai contracté mon premier paiement en plusieurs fois pour un IPAD à la F**C. Ouverture d'une jolie carte qui me permettait de payer en plusieurs fois des objets que je n'osais désirer dans mes rêves les plus fous. C'était une aubaine pour moi qui venait d'une famille modeste où les problèmes d'argents étaient courants. Alors, gamine de 21 ans, j'ai sauté sur l'occasion comme une affamée.

À cette époque j'étais étudiante, avec un salaire de misère. Je trimais tous les jours à côté de mes études, subissais du harcèlement sur mon lieu de travail et résonnais en me disant : « Tu peux bien te faire ce petit plaisir, tu le mérites ». Je n'ai jamais eu un très bon rapport à l'argent : chez moi, on n'en avait pas forcément, mais cela n'empêchait pas ma mère de dépenser excessivement avant de pleurer la fin du mois venu. Je me rappelle qu'à l'époque, dans ma petite phase rebelle, je me disais : « plutôt mourir que de finir comme elle ». Ironique.

Vivant toujours chez ma mère (qui gérait les frais pour trois personnes à savoir elle-même, ma soeur et moi), j'ai fini par devoir participer aux frais de la maison. La quasi-totalité de ma bourse d'étudiante passait dans ma « participation » et je ne pouvais compter que sur mon job minable pour me faire plaisir.

Et c'est là que j'ai foiré.

Plutôt que de me raisonner, je voulais vivre cette grande vie qu'on me promettait. La vingtaine à l'américaine avec des soirées, de la liberté, des vacances. Mon salaire ne suffisait pas à payer mes caprices, alors je m'abonnais aux paiements grâce à la carte F**C puis, par la suite, grâce aux revolving de son partenaire SO****CO. Puis j'abandonnais mes études, lâchais mon boulot pour cause de harcèlement cité plus haut. Tout allait bien : je vivais chez maman. Hormis ça et ma participation aux charges du domicile, je n'avais rien à débourser et je m'en sortais plutôt bien. Ma mère étant une de ces femmes qui considèrent que « pas de travail = flemmard et pas de flemmards à la maison », j'ai rapidement trouvé un autre emploi alimentaire. Je me suis contentée du minimum, malgré mon BAC+3 validé et une proposition de chargée de projet à la mairie. Pourquoi ? Toujours cette envie de mener la grande vie : je rêvais de voyage, d'existence nomade, de passer le permis et d'acheter un van pour parcourir le monde.

6 ans plus tard, je suis toujours dans cet emploi alimentaire, galérant plus que jamais.

Dès l'obtention de mon CDI, il fut convenu que je prendrais à ma charge de loyer, de façon parfaitement officieuse. Je faisais les virements sans pour autant déclarer payer le montant. Après tout, tout était au nom de ma mère. Mon boulot m'offrit de nouvelles possibilités, une nouvelle vision des choses et je découvris avec les prêts à la consommation, le révolving et tous ces cacas qui nous enterrent petit à petit sans qu'on ne s'en rende compte. Parce que j'étais jeune, naïve, persuadée de pouvoir gérer et surtout... parce que j'étais bête.

Peut-être que vous vous en doutez en lisant ces mots, mais je n'ai pas un très bon rapport avec ma famille. Ma soeur non plus d'ailleurs. Nous sommes toutes deux victimes d'une certaine négligence parentale qui nous a conduit chacune à une dépendance : pendant que je me réfugiais dans les achats compulsifs et inutiles, ma soeur sombrait dans d'autres vices. Toutes deux étions persuadées d'avoir la situation en main. Parfaitement en main.

Puis le loyer a augmenté : nous avions atteint l'âge fatidique où les aides ne sont plus éligibles. Plutôt que d'assumer que je ne pouvais pas suivre l'augmentation (je suis passée d'un loyer de 350€ à 580€), j'ai continué d'agir comme si de rien n'était, contractant des prêts pour finir les fins de mois. Pis encore : cherchant la reconnaissance de mon entourage, souffrant clairement d'un manque de confiance et d'attention, je répondais à la moindre demande. Très vite, je suis devenue un pilier financier de mon domicile, mais pas dans le bon sens du terme. Si la télé cassait, c'était vers moi qu'on se tournait. Un téléphone qui buguait ? J'en rachetais un dans la journée, sans même songer à le faire réparer.

Travaillant dans un hypermarché, ma famille a vite fait de se tourner vers moi pour les courses. Après tout, j'étais déjà sur place, autant passer après mes heures de travail. Alors, en plus des mensualités de prêts/paiement en plusieurs fois/loyer, j'ai pris à ma charge une partie des courses. Le tout sans jamais me priver. Parce que j'avais 25 ans, parce que je voulais vivre ma vie de jeune adulte sans me priver. Toujours ce sentiment de privation. Je ne voulais pas « regretter », mais qu'est-ce que je regrette aujourd'hui.

Les dettes n'ont cessé de s'enchaîner. J'ai été jusqu'à faire des rachats de crédits (deux en l'espace de trois ans) afin d'alléger mes mensualités, toujours en me promettant de ne plus jamais toucher à un contrat de ma vie. Promesse jamais tenue, car il y avait là une facilité plus qu'alléchante.

Un jour, alors que je dépassais mon découvert autorisé, ma banquière m'a proposé de l'augmenter. De 400€ je suis passée à 800€ et quelques années plus tard, c'est jusqu'à 1300€ que le découvert autorisé fut fixé. Autant dire que j'adoptais le rôle d'un équilibriste amateur qui se lance pour défis de traverser un gouffre sur une ficelle. Avec le recul, je me demande pourquoi avoir proposé cette augmentation ? Après tout, elle avait un regard sur mes dépenses excessives, avait conscience des crédits existants et plutôt que de m'apprendre ou m'avertir, elle m'a gracieusement ouvert la porte vers l'enfer de l'endettement. Je ne médis pas sur la banque : dans cette histoire, je suis la seule coupable de ma situation. J'aurais seulement souhaité qu'à un moment, on me mette un stop.

Car ce n'était pas mes proches ou ma famille qui allaient pouvoir le faire : mes problèmes d'argent, je n'en parlais surtout pas. Je craignais d'être rejeté du groupe si je refusais une sortie, des vacances ou même de participer au cadeau de telle ou telle personne. Pis encore, dans ma générosité abusive et maladive, je continuais de payer restaurant, sorties et extras sans même sourciller. Quand on s'inquiétait de mes dépenses, je répondais avec légèreté que j'avais eu une prime. Fais véridique, mais celle-ci n'excédait jamais la centaine d'euros. Pas de quoi rendre riche l'endettée que j'étais déjà ! Or, je n'avais pas conscience de ma situation : tant que ça passait, c'était que tout allait !

Les problèmes ont réellement commencé récemment. En mai 2022, je me suis fait opérer. Une sleeve. Avant cela, j'étais une personne mal dans ma peau, complexée et malheureuse. Avec ce nouveau corps, j'ai découvert la joie de faire du shopping (pour quelqu'un qui refusait de mettre un pied dans un magasin par crainte de croiser son reflet, c'était un renouveau). Prise dans cette euphorie, j'ai dépensé comme si l'on m'avait confié le gant de Midas. Je voulais me sentir belle, regardée, voire admirée.

Ce nouveau train de vie n'allait pas avec mes dépenses réduites par l'arrêt maladie. Toujours dans cette optique de profiter, je suis même partie en vacances sans me soucier de mes finances qui n'étaient guère au beau fixe. Ah ! La Grèce ! Tout est si peu cher qu'on dépense davantage. Si bien qu'en revenant des îles, j'ai paniqué et me suis empressée de trouver une solution pour mes comptes. Encore un crédit. Encore et toujours. La facilité, je vous l'ai dit.

Puis vint l'évènement qui me fit ouvrir les yeux : je suis tombée amoureuse.

Un peu bête dit comme ça, mais véridique. Je suis tombée amoureuse alors que je continuais mon train de vie de folie, à payer les verres de tout le monde lors des soirées et à faire comme si de rien n'était. Comme si je ne dépassais pas mon -1300 euros sur mon compte chaque mois, comme si je n'étais pas submergée par les dépenses.

Contrairement à moi, Monsieur est très regardant sur ses comptes. Il se prive constamment, se languit d'une grande vie sans pour autant prendre le risque de contracter des crédits. Il calcule ses dépenses, garde ses tickets de cartes bancaires et tiens ses comptes avec précision. Au début du mois, il fait des prévisions et elles s'avèrent rarement fausses : s'il dit qu'il lui restera 250€ sur son compte, alors il lui restera 250€ sur son compte à la fin du mois. Au départ, cette façon de faire me paraissait absurde, même trop rigide. Où était le plaisir de vivre dans tout ça ?

Puis ma mise en couple a brisé ma famille : je n'étais plus là pour jouer le rôle de la seconde mère. Je me contentais de payer le loyer comme je le pouvais (en jouant sur le révolving -une mensualité remboursée pour un nouveau virement effectué-), la facture internet aussi était à ma charge et mes propres dépenses. En décembre, la pression psychologique de ma famille a fait que je n'ai pas tenu. J'étais épuisée, tellement épuisée que je ratais des jours de travail. Cela s'est fait ressentir sur ma paye, puis sur mon compte en banque et évidemment sur mes prélèvements. Moi qui pensais gérer, j'ai bien vu que je n'y arrivais pas du tout. Non. J'ai vu que je m'étais voilé la face durant tout ce temps et qu'en réalité, je n'avais jamais rien géré.

Avec cette discorde, j'ai élu domicile chez Monsieur (gratuitement) pour m'éloigner de l'univers toxique dans lequel je baignais depuis trop d'années. En l'espace de quelques mois, il m'a appris à dire « non » et que ce n'était pas parce que je me disputais avec ma mère qu'il fallait que je lui fasse un cadeau pour demander son pardon (le lave-vaisselle que je lui ai pris avant mon départ me menace encore par les impayés).

Arrêts maladie, retards à répétitions lors de mes jours de travail. Bref, une ribambelle de facteurs qui m'ont fait me rendre compte qu'il fallait réagir avant qu'il ne soit trop tard.

Alors je me suis posée, j'ai affronté mes relevés de compte et j'ai fait la liste. Une liste que je n'avais JAMAIS faite, par pur déni. En tout et pour tout, je dépensais 1505 € dans les crédits pour un salaire montant au maximum à 1430€ les bons mois. Heureusement, la prime d'activité m'aidait à arrondir les angles... de même que les revolving à l'infini.

J'étais catastrophée, me demandais où était parti cet argent. Qu'est-ce que j'avais fait toutes ces années pour me retrouver là ? Où en étaient mes projets, ma vie ? J'ai regardé toutes mes acquisitions futiles. En avais-je réellement besoin ? Tout cet argent bêtement dépensé parce que « je ne voulais pas me priver ».

J'ai éprouvé de la honte.

J'ai pleuré.

Je me suis même détestée.

J'en suis venue à me demander « qu'est-ce qui ne va pas chez moi ? ». Pourquoi j'étais aussi merdique dans la vie ? (désolée du terme). J'ai même songé que c'était un coup du karma, que j'agissais tellement mal que je me prenais un revers de bâton. Puis j'ai accepté d'être la fautive de ma situation. Je n'ai jamais appris à gérer mon argent, je ne m'y suis jamais intéressée. Je ne regardais même pas les taux des prêts que je contractais. Tout ce que je voulais, c'était l'argent au plus vite. Je voulais payer ce que j'avais à payer, ne pas risquer l'expulsion de ma famille et continuer à m'amuser. Bref, je n'ai pas assuré.

Illico, j'ai pris rendez-vous avec ma banquière. Pendant ce laps de temps (deux semaines), j'ai tenté de demander le rachat de crédit auprès d'organismes divers et variés. Tous ont refusé. Évidemment. Avec 40 000€ de dettes, tu m'étonnes qu'on me refuse un rachat !
Je misais tous mes espoirs sur ma banquière. 14 février, le rendez-vous. Elle tente tout ce qu'elle peut pour faire un rachat, ne serait-ce que pour me soulager de quelques prêts, mais rien n'y fait : mon compte est trop instable. Toujours à découvert, un taux d'endettement trop élevé, des salaires en baisse suite à mes frasques professionnelles. Bref, pas la meilleure candidate pour un rachat.

Avec un regard compatissant, elle me renvoie vers un courtier qui ne répondra jamais à mes appels. Je me rabats vers d'autres courtiers, persuadée qu'ils auront la solution. Ce sont des négociateurs, ils vont me sortir de cette affaire. À ce moment, j'en étais sûre. Après une dizaine de jours d'attente, j'ai reçu un mail de refus. Le conseiller était pourtant optimiste, m'appelait régulièrement pour me tenir au courant. Là, il s'est contenté d'un mail m'annonçant l'avis négatif. Je ne désespère pas, continue de demander aux organismes jusqu'à ce qu'une femme me rappelle. En discutant, elle me dit qu'aucun organisme n'acceptera mon dossier, qu'ils travaillent tous avec les mêmes enseignes et que ma seule solution est d'avoir recours au dossier de surendettement.

Dossier de quoi ?

J'ai 27 ans, je connais les fichages, la banque de France, mais le dossier de surendettement est un mystère pour moi. Je me renseigne alors sur internet alors que les impayés s'accumulent et que les créanciers commencent à appeler pour me demander de régulariser. J'aimerais bien, mais je n'ai pas les fonds... tant et si bien que ma carte et mes comptes sont désormais gelés.
Et quand j'ai l'argent, les prélèvements ont déjà été présentés. Je n'ose pas les appeler pour leur demander de relancer la procédure, histoire que les mensualités passent. J'ai trop peur de répondre au téléphone qui ne cesse de sonner encore et encore.

Vient alors la phase où je m'estime chanceuse de ne pas être seule. Après avoir reçu un courrier me disant que ma banque allait mettre en place une carte que j'aime appeler « la carte de bébé », il me faut quand même prendre rendez-vous avec la banquière. Pas de disponibilité avant le 21 mars. En attendant, je ne peux pas faire de courses pour manger, je ne peux pas payer mes transports en commun pour aller travailler alors je fraude. J'accumule les impayés en l'espace de deux mois. Incapable de dormir correctement la nuit, je deviens irritable. Mon couple en souffre, parce que je ne veux pas lui dire que je suis endettée : il y a eu tellement de soucis avec ma famille et j'ai tellement peur de le perdre que je préfère me taire et encaisser. Je lui dis seulement que j'ai quelques soucis financiers, il comprend et me propose de m'apprendre à faire mes comptes, me donne toutes ses astuces. Sans m'en rendre compte, en quelques jours je prends l'habitude de checker tous les prix et de calculer mes dépenses au centime près, survivant sur les pourboires qu'il ramène à la maison. Il m'a gentiment proposé de me donner de l'argent, 100€ qu'il a obtenu après la vente de son violon. Je refuse parce que c'est son argent et que je tiens à le préserver : il a des projets, des envies. Je ne veux pas gâcher ça et songe même à le quitter.

Mais voilà, les créanciers continus d'appeler. Les messages sur la messagerie s'accumulent et je suffoque. J'ai l'impression de connaître l'enfer et en viens même à me dire qu'en finir maintenant serait préférable que de continuer comme ça. Puis je craque devant ma meilleure amie, au travail.

Je me rappellerais toujours de la scène : mon téléphone vibrait encore. Je suis une personne hyperconnectée, gameuse et friande de réseaux sociaux. Je parle beaucoup avec mes amis via messenger, mais depuis tout ça mon mobile est devenu ma hantise tant et si bien que je ne donne plus de nouvelles à personne par peur d'allumer l'écran. Alors que je regardais mon écran pour voir qui m'appelait, mon chef me fait une remarque : « pas de téléphone au travail ». Avec mes absences non justifiées, mes retards et mes écarts de conduite dus à mon irritabilité, on me fait comprendre que je risque la porte. Là je craque tout en annonçant que j'ai besoin de fumer une clope. En me voyant, partir en pleure et étant tout de même un être humain, mon chef envoie ma meilleure amie (qui bosse dans la même enseigne que moi) me rejoindre dehors. Et là je déballe tout. J'explose littéralement, je suis en pleure, j'évacue tout ce que j'emmagasine depuis un mois et demi. À côté de nous, un autre de mes collègues m'apprend qu'il a été en dossier de surendettement il y a des années.

On passe une bonne demi-heure à discuter de ça, de ce que ça implique. J'avoue que j'avais très peur de faire ce dossier. Cela chamboulait toutes mes habitudes : plus de crédits, plus de facilité et une remise en question totale de la gestion de mon budget. Mais je sais que je dois le faire. Je commence à en parler plus librement, une façon pour moi de dédramatiser ma situation. Je renoue contact avec ma mère, lui demande de l'aide tout en ravalant ma fierté. Elle tentera même de me rassurer en me racontant sa propre situation de mère célibataire qui élève deux gamines avec peu de revenus. Cela ne suffira pas à alléger mes angoisses, mais je commence alors à relativiser : au bout d'un moment il faut saisir le taureau par les cornes et se lancer. Ne pas laisser la situation s'aggraver, parce qu'à force on finit dans le fossé.

Je lutte contre mon envie d'utiliser encore le révolving. Sur l'un des comptes, j'ai une réserve disponible de 300€ qui me permettrait d'alléger les comptes, mais non. Hors de question. Comme le dirait un certain politicien : « Le changement c'est maintenant »

Alors je remplis ce foutu dossier de surendettement, toute seule. Devant mon ordinateur, alors que Monsieur est au travail. Je suis toujours déclarée chez ma mère et ai recommencé à passer dormir chez elle régulièrement, même si mes affaires n'y sont pas. Je me prépare même à devoir retourner vivre dans cet enfer, mais mon Monsieur m'offre un sentiment de paix auquel je n'arrive pas à renoncer. Parce que c'est là aussi la force de l'amour : on a l'impression qu'on peut tout affronter si l'autre est à nos côtés.

Le 4 mars, tout est envoyé. Le dossier est réceptionné le 6.

J'angoisse toujours autant, parce que je crains que mon dossier ne soit pas recevable. Que je sois jugée comme n'étant pas de bonne foi. C'est une possibilité qui me met dans tous mes états, parce que je me dis : « qu'est-ce que je ferais dans ce cas là ? »
Je ne me suis pas endettée volontairement, pas dans le sens où je me disais : « je ne pourrais pas rembourser ». Je savais que j'aurais des difficultés, mais je pensais sincèrement pouvoir gérer. Parce que j'étais naïve et qu'il me fallait un coup de pied aux fesses et une grosse claque dans la figure pour me rendre compte que non. Que la solution de facilité n'est jamais la meilleure !

Je n'ai pas forcément honte de ma situation, je suis surtout déçue de mes agissements. Bien sûr que si le dossier est jugé comme irrecevable, je demanderais un recours... mais, je prie les Dieux de l'Olympe pour que tout se passe bien.


Voilà, c'était un long pavé pour expliquer ma situation et me présenter un petit peu... je crois que j'avais besoin de décharger aussi puisqu'il est difficile d'en parler ouvertement aux gens qui ne sont pas dans cette situation. Désolée pour tous ces blablas, le côté interminable de la chose et les confessions.

Dans tous les cas, je suis heureuse d'avoir pu trouver ce forum, même si c'est après le dépôt de mon dossier. Lire vos témoignages me fait beaucoup de bien et m'aide à relativiser au quotidien. Je me surprends même à venir le consulter dès que j'ai une montée d'angoisse pour me rassurer un peu haha !

J'en profite pour déposer mon petit fichier excel... nous verrons bien (je ne suis même pas sûre de l'avoir rempli convenablement haha)
« C'est l'ivresse de la jeunesse qui m'a conduit à la détresse et l'allégresse vieillesse qui m'a mené vers la sagesse »

BRUYERE

#1
Bonjour Narcisse,

J'ai été émue en lisant votre témoignage, et vous trouve surtout beaucoup de courage d'avoir ainsi fait face à la réalité !!
Sachez que vous avez pris la bonne décision. Et vous avez la chance d'avbir un compagnon qui va vous soutenir dans cette remise en question complète..
Votre tableau est bien rempli mais je n'y vois pas mentionner votre découvert bancaire.. C'est aussi un crédit et à ce sujet nous conseillons l'ouverture d'un  nouveau compte, dit "compte sain" ce qui vous évitera bien des problèmes.
vous trouverez plus de précisions à ce sujet  dans notre message d'accueil. ;)

Bonjour et bienvenue à vous !
1 - Tout d'abord merci de lire ces billets ! (clic sur le texte en bleu pour accéder aux informations
)

vous n'arrivez plus à gérer votre budget : que faire
Liens et informations utiles sur le surendettement


2 - Pouvez vous remplir le tableau se trouvant sur ce fil et le mettre dans votre premier message ? Merci d'avance !
Tableau résumant la situation financière


3 - Un peu plus long ... pouvez vous nous raconter ce qui vous a amené au surendettement ?
- cela nous permettra de mieux connaitre votre situation !
- nous vous aiderons du mieux que nous pourrons !
- Sur ce site aucun jugement ni critique ! c'est un forum d'entraide !
Prenez le temps de tout lire, de remplir ... puis de poser vos questions précises.
Nous nous efforcerons d'y répondre de notre mieux.
Le premier message que vous avez posté a permis de créer un fil de discussion qui vous est propre et sur lequel vous devrez désormais rester pour soumettre toutes vos questions (sauf exceptions que nous vous indiquerons le cas échéant).
Nous vous conseillons de mettre votre fil dans vos favoris pour y accéder facilement

Voir également  les lettres types :
lettres type (modèles)
ainsi que :
Trucs et astuces pour filtrer vos appels !!!

et pour terminer...
nous vous rappelons que vous pouvez à tout moment accéder :
- à vos messages personnels (en haut à droite de la page)

- au mode d'emploi
- au plan-guide du forum
- qu'il est toujours conseillé de se rapprocher de :
   ->  l'association Crésus

 -> ou autre  association de défense de consommateurs
 -> et/ou d'un travailleur social (conseillère ESF ou Assistante Sociale
Je m'empresse de rire de tout de peur un jour d'être obligée d'en pleurer

Narcissus

Bonjour, j'ai rajouté le fameux découvert sur le tableau ! 

J'avais quelques questions d'ailleurs !

• Lorsque l'on se renseigne sur le dossier, on nous dit que si le dossier est recevable alors il ne faut pas : rembourser les dettes ni le découvert. 

Je ne comprends pas vraiment, puisque si la mention " recevable " permet de stopper les mensualités, alors une paye suffirait à combler ledit découvert (dans mon cas)

• En l'espace d'une semaine, ma situation a évolué -en mal-. J'ai eu de nouveau impayé (que je n'avais pas signalé sur mon dossier car inexistant à ce moment), ai reçu des mails qui disaient que je passais dans le système de recouvrement à l'amiable. Ce matin encore, j'ai reçu un SMS me disant qu'il fallait que je les contacte pour stopper les procédures de recouvrement à mon encore en payant la somme due. Autant vous dire que je n'ai pas les fonds nécessaires pour payer ladite somme...Je ne sais pas si, à ce stade, faire des courriers peut encore changer la donne. 
De même que, entre temps, j'ai été Fichée aux incidents bancaires, chose qui n'était pas le cas lors du dépôt de mon dossier. Dois-je envoyer un courrier à la BDF pour expliquer tout cela où laisser le dossier suivre son court ? 

Je sors tout droit du bureau de tabac où je viens d'ouvrir un compte Nickel sain ! J'ai peur de transférer mon salaire dessus, par crainte d'aggraver la situation de mon compte... faut-il d'ailleurs que je déclare l'ouverture de ce compte pour le dossier de surendettement ?

En vous remerciant pour vos réponses, je croise les doigts très fort... Je crois que le pire dans tout ça, c'est vraiment la pression psychologique... 
« C'est l'ivresse de la jeunesse qui m'a conduit à la détresse et l'allégresse vieillesse qui m'a mené vers la sagesse »

BRUYERE

#3
Citation de: Narcissus le 16 Mars 2023 à 13:48• Lorsque l'on se renseigne sur le dossier, on nous dit que si le dossier est recevable alors il ne faut pas : rembourser les dettes ni le découvert.

Je ne comprends pas vraiment, puisque si la mention " recevable " permet de stopper les mensualités, alors une paye suffirait à combler ledit découvert (dans mon cas)
Votre raisonnement pourrait être assez juste .. sauf que si votre paye sert à embourser le découvert.. vous allez vivre comment pendant un mois ?..
C'est bien pour cela que nous vous incitons à ouvrir ce fameux compte sain : vous allez y faire transférer vos revenus et toutes vos charges autres que crédits, et retrouver ainsi un équilibre financier ..
Dans le même temps, nous conseillons aussi de révoquer tous vos prélèvements de crédits afin d'éviter les rejets et donc les frais bancaires supplémentaires.. Les créanciers vont hurler ..pô grave : laissez crier il ne vont rie vous faire de grave avant le passage en commission. Tout cela est bien expliqué et détaillé dans notre message

Citation de: Narcissus le 16 Mars 2023 à 13:48• En l'espace d'une semaine, ma situation a évolué -en mal-. J'ai eu de nouveau impayé (que je n'avais pas signalé sur mon dossier car inexistant à ce moment), ai reçu des mails qui disaient que je passais dans le système de recouvrement à l'amiable. Ce matin encore, j'ai reçu un SMS me disant qu'il fallait que je les contacte pour stopper les procédures de recouvrement à mon encore en payant la somme due. Autant vous dire que je n'ai pas les fonds nécessaires pour payer ladite somme...Je ne sais pas si, à ce stade, faire des courriers peut encore changer la donne.
De même que, entre temps, j'ai été Fichée aux incidents bancaires, chose qui n'était pas le cas lors du dépôt de mon dossier. Dois-je envoyer un courrier à la BDF pour expliquer tout cela où laisser le dossier suivre son court ?
Inutile de répondre aux créanciers, cela ne va rien changer à votre dossier et risque juste de vous déstabiliser. Pour le fichage, de toutes façons dès que vous déposez un dossier BDF vous êtes d'office FICP. Là aussi inutile de prévenir la BDF..

Citation de: Narcissus le 16 Mars 2023 à 13:48Je sors tout droit du bureau de tabac où je viens d'ouvrir un compte Nickel sain ! J'ai peur de transférer mon salaire dessus, par crainte d'aggraver la situation de mon compte... faut-il d'ailleurs que je déclare l'ouverture de ce compte pour le dossier de surendettement ?
bbbo très bonne initiative !! Oui il faut très vite transférer revenus et charges, comme indiqué plus haut . C'est  très important car cela va vous enfin vous permettre d'avoir un budget équilibré.
Ne vous occupez plus de votre banque : le découvert sera repris comme un crédit et remboursé dans le cadre du plan.
Oui il est préférable d'en informer la BDF.

Encore une fois, prenez bien le temps de lire l'ensemble des liens de notre message et de suivre tous nos conseils : ils ont fait leurs preuves  ;)

Citation de: Narcissus le 16 Mars 2023 à 13:48Je crois que le pire dans tout ça, c'est vraiment la pression psychologique...
Oui c'est un mauvais moment à passer.. mais vous avez déjà fait un pas de géant en déposant le dossier, en ouvrant un compte sain.. Vous êtes en très bon chemin, alors tenez bon!!
Je m'empresse de rire de tout de peur un jour d'être obligée d'en pleurer

bisane

Bonjour !

Citation de: Narcissus le 16 Mars 2023 à 00:26c'était un long pavé
Proche du record du forum !  >:D  >:D  >:D
Un avenir d'écrivaine ?

Vous tenez le bon bout : ne le lâchez pas ! ;)
il n'y a que les combats que l'on ne livre pas que l'on est sûr de perdre...

Narcissus

Bonjour ! 

Je viens aux nouvelles ! J'ai suivi toutes vos instructions, ça n'a pas été facile. 

Je crois que mon dossier est recevable. Je dis bien « je crois » car j'ai reçu un mail de ma banque m'annonçant que suite à la recevabilité de mon dossier à la banque de France, il fallait que je les contacte pour mettre en place les nouvelles mesures (carte bancaire adaptée etc etc), le tout en coupant net mon découvert avec un cantonnement de débit :')... sauf que je n'ai toujours pas reçu la lettre de la BDF qui atteste de cette recevabilité. Ce n'est pas faute de regarder tous les jours dans la boite aux lettres en quête d'un accusé de réception ! Dans tous les cas, je veux bien croire à la recevabilité de ce dossier, car ça m'étonnerait qu'ils mettent en place toutes ces démarches sans raison. 
Je vais donc continuer à attendre la poste sagement ! 

Citation de: bisane le 16 Mars 2023 à 19:35Un avenir d'écrivaine ?

C'est effectivement le « métier de mes rêves » ahah, ce qui me fait écrire de sacrés pavés parfois :') 
« C'est l'ivresse de la jeunesse qui m'a conduit à la détresse et l'allégresse vieillesse qui m'a mené vers la sagesse »

bisane

Il est en effet tout à fait possible que la banque ait eu connaissance de la recevabilité avant vous (communications électroniques).
On renforce le xxl! xxl! xxl! xxl! xxl!
il n'y a que les combats que l'on ne livre pas que l'on est sûr de perdre...

Narcissus

On enchaîne les hauts et les bas décidément... 

J'ai bien reçu la lettre de la banque de France qui me dit recevable avec, je pense, une mensualité de 268 euros ! Je me suis dis que ce serait parfais et j'ai fortement espéré pour que tout se passe bien. 

Malheureusement un créancier s'est opposé à la recevabilité en mettant en cause ma bonne foi. 

Pour le moment je n'ai pas plus de nouvelles : la grosse enveloppe du créancier est arrivée hier par recommandé et je l'ai récupéré tout à l'heure.

De ce que j'ai cru comprendre, je vais devoir rédiger une lettre et me rendre à une audience. J'attends plus de détails avec une lettre qui expliquera tout ça je suppose ._.
« C'est l'ivresse de la jeunesse qui m'a conduit à la détresse et l'allégresse vieillesse qui m'a mené vers la sagesse »

bisane

Citation de: Narcissus le 14 Avril 2023 à 17:25J'ai bien reçu la lettre de la banque de France qui me dit recevable
Quand ?

Citation de: Narcissus le 14 Avril 2023 à 17:25la grosse enveloppe du créancier est arrivée hier par recommandé et je l'ai récupéré tout à l'heure.
Pourquoi est-elle "grosse", cette enveloppe ?

Je vous donne donc 2 lectures :
Votre dossier de surendettement est recevable... et maintenant ?
recevabilité d'un dossier de surendettement contestée par un ou des créanciers
il n'y a que les combats que l'on ne livre pas que l'on est sûr de perdre...

Narcissus

Je l'avais reçu le 1er avril, on avait simplement pas vu le recommandé qui n'était pas comme d'habitude (C'était un petit carré perdu au milieu des publicités) 

L'enveloppe contient l'intégralité de mon dossier a Carr***** Banque ainsi qu'une lettre de contestation à ma recevabilité ._. 
« C'est l'ivresse de la jeunesse qui m'a conduit à la détresse et l'allégresse vieillesse qui m'a mené vers la sagesse »

bisane

Et que dit cette lettre ?
Il s'agit du crédit souscrit en janvier ?

? ? ? :o :o :o ??? ??? ???  :
Citation de: Narcissus le 14 Avril 2023 à 21:18Je l'avais reçu le 1er avril
Alors que vous disiez le 06/04 :
Citation de: Narcissus le 06 Avril 2023 à 16:07Je crois que mon dossier est recevable. Je dis bien « je crois »
il n'y a que les combats que l'on ne livre pas que l'on est sûr de perdre...

Narcissus

Oui, il s'agit du crédit souscrit en janvier. La lettre demande à ce que mon dossier ne soit pas mis en recevable pour absence de bonne foi et de surendettement volontaire

Oui, je croyais car ma banque avait déjà enclenchée les démarches comme quoi j'étais recevable, mais je n'avais pas encore vu le recommandé qui était différent de d'habitude. J'avais bien reçu ma recevabilité en fait ^^"
« C'est l'ivresse de la jeunesse qui m'a conduit à la détresse et l'allégresse vieillesse qui m'a mené vers la sagesse »

bisane

Il va donc falloir vous attaquer à préparer votre défense...
Si vous souhaitez notre aide, merci de suivre ces indications : Questionnaire à remplir si dossier irrecevable ou recours recevabilité
il n'y a que les combats que l'on ne livre pas que l'on est sûr de perdre...

Narcissus

Bonjour ! 

Je commence à travailler la lettre et je me pose pas mal de questions... 
J'ai parcouru pas mal de courrier etc et c'est vis-à-vis du passage " comment en êtes vous arrivé là ". 

Ce que je vais dire relève du domaine du grand privé et je suis restée évasive sur le sujet autant dans ma lettre de saisine que dans mon message de présentation, mais voilà : 

Depuis maintenant 5 ans, ma petite soeur fait très régulièrement des tentatives de suicides. Elle a toujours eu de fortes tendances dépressives et a été diagnostiquée Borderline.

Comme je l'ai dit dans ma présentation : «  Peut-être que vous vous en doutez en lisant ces mots, mais je n'ai pas un très bon rapport avec ma famille. Ma soeur non plus d'ailleurs. Nous sommes toutes deux victimes d'une certaine négligence parentale qui nous a conduit chacune à une dépendance : pendant que je me réfugiais dans les achats compulsifs et inutiles, ma soeur sombrait dans d'autres vices. » 


La réalité c'est que pendant que je me réfugiais dans les achats compulsifs, ma soeur tombait dans l'alcool. Puis de l'alcool elle est passée à la drogue. Cela l'a rendue très instable et a conduit aux tentatives de suicide, rarement prise aux sérieux par ma mère jusqu'au jour où elle a essayé de se trancher la gorge. C'est à peu près à ce moment que les choses ont vraiment dérapés pour ma famille et moi. 

N'allant jamais vers le mieux, mais toujours vers le pire, ma soeur s'est mise à consommée de plus en plus. De la C puis maintenant c'est une Crackhead. Elle dépensait tout son argent dans son addiction, ce qui fait qu'en plus des charges que j'avais, j'ai également pris en main ses charges à elle : si elle avait besoin de vêtements, ses envies de nourritures etc. Elle commandait régulièrement des uber-eats avec ma carte, ce qui pouvait me mettre pas mal dans le caca et qui me faisait me retourner vers les crédits pour pouvoir assumer mes fins de mois ou juste payer les retards de loyer que j'avais. 

Attention, je ne me dédouane pas du tout : je suis fautive dans la gestion de mes comptes et j'aurais dû savoir mettre un stop à tout ça. 

Ma mère étant totalement détachée de la situation, je me sentais dans l'obligation de m'impliquer comme un second parent. J'étais constamment à la maison au cas-où ma soeur ferait une nouvelle tentative ou pour gérer ses phases de manque quand elle n'avait plus sa dose. Ou même gérer quand elle était saoule. Bref, je ne sortais pas, je dédiais ma vie à ma famille. 

Jusqu'à ce que je rencontre mon copain. Là j'ai eu envie de profiter et de rattraper ce temps que j'avais l'impression d'avoir perdu. Je passais beaucoup de temps avec lui et mes relations qui n'étaient pas bonnes avec ma mère se sont davantages dégradées.
Ce qui m'a poussé, depuis Novembre 2022, à chercher un appartement. Je voulais juste sortir de cet environnement toxique. La maison sentait sans cesse l'amoniaque (produit utilisé par ma soeur pour consommé son crack), tout était toujours en désordre, tout le monde se disputait sans cesse. Je n'en pouvais plus. Je me suis inscrite sur le site du 1% patronal de mon travail pour trouver quelque chose de pas cher, mais l'attente peut être très très très longue. Mais comme je l'ai dis, la situation devenait invivable pour moi. Adolescente, j'ai eu une grosse phase noire où j'ai songé à mettre fin à mes jours. Je sentais que j'y retombais et que si je restais là, je ne tiendrais plus longtemps. 

C'est pour ça qu'en janvier, j'ai contracté ce prêt supplémentaire afin de trouver un appartement via LEBONCOIN. La majorité demandé soit une caution soit un mois de loyer en avance. Payant les courses, le loyer et les crédits, je savais que je ne pouvais pas espérer mettre de côté pour ce qu'on me demandait... donc j'ai bêtement souscrit à ce nouveau crédit. 

Malheureusement, juste après, j'ai eu des soucis de paie. Alors que j'étais habituellement payée 1490€, je me suis retrouvée à 600 euros pour des frais de subrogation. Puis le mois d'après 589€. Le crédit que j'avais pris en espérant me sortir de ma misère est finalement celui qui fait l'objet d'un recours dans mon dossier. Car c'est suite à cette situation que j'ai fait mes comptes, que j'ai réalisé la galère dans laquelle je m'étais mise et que j'ai pris la décision de poser mon dossier à la banque de France.

Le problème dans tout ça, c'est que je ne sais pas si je dois en parler dans ma lettre au juge ou pas. Actuellement, ma soeur est hospitalisée dans un centre psychiatrique pour ses problèmes (la situation devenant de pire en pire, ma mère m'a demandé de prendre mes affaires et de me barrer de chez elle. Le lendemain, ma soeur faisait une nouvelle tentative de suicide qui l'a conduite à une hospitalisation forcée)
Je ne sais pas si sa situation relève du secret médical, si j'ai le droit d'en parler. Si cela entre même en compte dans mon dossier aux yeux du juge. Je pourrais écrire un roman sur les faits qui nous ont poussé à sombrer à ce point (on en rigole parfois avec ma petite soeur en disant que, vraiment, on a dû merder quelque part pour que l'une soit endettée et l'autre suicidaire/addict), mais je ne souhaite pas passer pour une "pleureuse" ou laisser penser que je me dédouane de mes responsabilités. 
Bien au contraire, j'ai conscience de mes torts, mais je prends tout autant en considération les facteurs extérieurs. 

Sans compter que je n'ai jamais consulté de psychologue pour ces faits et qu'en terme de preuves "papiers" je n'ai que les multiples hospitalisations de ma soeur et les relevés qui attestent que je cherchais un appartement/payais le loyer de ma mère (heureusement que j'ai fini par faire les virements moi-même, car au départ je donnais l'argent directement à ma mère)

Tout comme je ne peux prouver les mésententes violentes avec ma mère : je n'ai jamais porté plainte contre elle (et je ne le souhaite pas) et hormis des messages haineux (où elle m'insulte de tous les noms et me demande de quitter le domicile au plus vite sans quoi je serais à la rue), je n'ai rien. Je ne souhaite pas non plus la faire passer pour une grande méchante uniquement dans le but de m'en sortir, surtout que maintenant que je ne vis plus chez elle on tente de renouer plus sainement en se voyant une fois par semaine. 

Donc voilà... désolée pour ce long message, mais j'avoue que je suis un peu perdue au milieu de tout ça haha 
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bisane

Que voilà une bien triste histoire ! :-\ :-\ :-\

Sans jouer les "Cosette", cela peut être brièvement expliqué au juge.
Mais ill faudra surtout expliquer le dernier crédit... et aussi relever la légèreté avec laquelle il vous a été accordé ! >:D

C'est quoi, des frais de subrogation ?
il n'y a que les combats que l'on ne livre pas que l'on est sûr de perdre...

Narcissus

Donc il faudra que je trouve le moyen de parler de tout ça sans rentrer dans les détails :') cela va être un exercice bien compliqué car tout est lié.

Comment faire ressortir cela ? Sachant que, comme beaucoup je suppose, je n'ai pas déclaré tous les crédits que j'avais au moment du dossier...
 
La subrogation c'est lorsque la CPAM verse directement les frais à l'entreprise qui les met sur le salaire de l'employé lors d'un arrêt. Quand ça se passe comme ça, on a aucun versement direct de la CPAM, tout est sur le bulletin de salaire. 
Seulement, il arrive (malheureusement) que des dossiers se perdent. Pour le coup, la CPAM n'a jamais reçu mes arrêts de travail suite à mon opération. Donc ils ont récupéré l'argent à mon employeur qui l'a lui-même récupéré sur mon salaire. Ils sont obligés de me laisser un minimum à vivre, donc cela fait depuis janvier qu'ils prennent de mon salaire pour rembourser ces frais. 

J'ai réglé le problème avec la CPAM, mais on ne m'avait pas averti qu'il fallait également soumettre le justificatif à mon employeur. Donc la CPAM m'a remboursé, mais l'entreprise a continuer à me prélever "leur part" (il y a toujours une partie prise en charge par l'employeur, pour le coup leur partie s'élevait à 1500 euros !)

Là j'ai fais toutes les démarches pour mettre à jour mon dossier et obtenir le remboursement de ce qu'ils m'ont déjà pris (soit plus de 700 euros), mais cela peut s'étendre sur des mois. 
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bisane

Il faut commencer à rédiger, pour pouvoir ensuite peaufiner ! ;)
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Narcissus

Alors... nouveauté au bout de presque un mois : 

N'ayant reçu aucune nouvelle ni de la banque de France ni du tribunal concernant le recours, j'ai directement appelé mon conseiller pour savoir ce qu'il en était. 
Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant que pour eux j'étais toujours recevable et qu'ils n'avaient reçu aucune demande de recours pour mauvaise foi. 

Apres vérification du courrier, il s'est avéré que j'avais reçu le dossier destiné au juge (juge d'une ville dont je ne dépend pas par ailleurs) et que le créancier en question avait tout bonnement sauté l'étape du : " j'avertis la banque de France que je suis contre " pour se précipiter à l'étape suivante à savoir le dépos du dossier au tribunal. Forcément, cela n'a pas donné suite puisque je viens de recevoir le second courrier de la banque de France recensant le montant total de mes dettes et indiquant que si je suis contre cette liste, je dois me prononcer sous 20 jours sans quoi ils m'enverront le plan de redressement avec les mensualités etc... 

Donc je suis toujours recevable suite à cette erreur. 

Ma grande question c'est : peuvent-ils toujours demander à ce que je sois déclarée de mauvaise foi maintenant que la liste des dettes a été établie ? Puisque techniquement la recevabilité a été actée, dois-je m'attendre tout de même à un retour de bâton ou une autre situation délicate ? 

En tout cas c'est une situation pour le moins inattendue...
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BRUYERE

Citation de: Narcissus le 13 Mai 2023 à 14:50En tout cas c'est une situation pour le moins inattendue...
bbbo bbbo

Et (à ma connaissance) tout à fait inédite sur le forum !! Vous avez eu de la chance !!  :D
A quelle date avez-vous reçu l'état détaillé des dettes ? Etes-vous d'accord avec les sommes y figurant ?
Si oui, plus qu'à attendre la réception des MI.

C'est la dernière étape où vos créanciers peuvent éventuellement se manifester pour en contester les modalités (durée, montants...) Cela arrive assez rarement (en général, ce sont plutôt les débiteurs qui le font estimant les montants trop élevés..), mais avec vos drôles de loulous .. >:(
 Il y aurait bien un passager devant devant un juge mais ce serait bien moins grave, car ne remettant plus en cause la recevabilité.

Et il ne me reste plus qu'à faire du ménage dans votre calendrier et à redéplacer dans une meilleure section votre fil !!  ;)
Je m'empresse de rire de tout de peur un jour d'être obligée d'en pleurer

bisane

Votre créancier va faire faire des bonds !!! >:D >:D >:D ;D ;D ;D

La recevabilité peut malheureusement encore être mise en cause au moment d'une contestation des MI... :-\
Mais s'ils sont aussi disciplinés que cette fois... xxl! xxl! xxl! xxl!
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Narcissus

Bonjour à tous ! 

Petit update de la situation : Le plan se met en marche dès le mois prochain ! J'avoue que je me sens très chanceuse pour le coup, cette erreur est pour le moins tombée inopinément ^^' !!

J'ai quelques petites questions maintenant, car j'aimerais éviter de faire des erreurs pour la suite du programme ! 

Je me suis fait un tableau excel regroupant toutes mes mensualités par paliers avec les créanciers concernés à chaque phase, les mensualités, les dates etc... enfin bref, une vraie organisation pour m'éviter d'oublier quoi que ce soit et pour être sûre de tout bien payer en temps et en heure. 

J'ai d'ores et déjà reçu deux courriers de créanciers qui m'annoncent que le plan va être mis en place dès septembre, le tout accompagné d'un échéancier. 

Je voulais savoir s'il fallait que je contacte dès maintenant les créanciers des autres paliers ou si je devais faire ça progressivement ? Je m'explique : Dois-je prendre contact avec les créanciers du palier 1 pour prévoir les virements/prélèvements et attendre que le palier 2 arrive pour prendre contact avec les autres 
ou au contraire, dois-je prendre contact avec tous les créanciers pour organiser dès à présent les 5 paliers prévus par la commission ? En sachant que certains paliers ne débuteront pas avant plusieurs années.

Et autre question un peu bête ._. : 

Si le virement est prévu pour le 4 du mois, dois-je effectuer le virement pile le 4 du mois depuis mon compte ou dois-je prendre en considération les 2-3 jours ouvrés et donc procéder à l'opération le 2 du mois pour être sûre que l'argent soit chez eux le 4 ? T_T Je n'ai pas envie que ce soit considéré comme un retard si je fais le virement le jour J et qu'il met plusieurs jours à arriver chez eux

En tout cas je suis partie pour une longue période de remboursement allant jusqu'en 2030 ! Ça parait loin, mais j'ai déjà pris l'habitude de mettre l'argent nécessaire de côté (270€ à payer, ça me parait tellement dérisoire à côté des 1400€ de mensualité que j'avais auparavant !)

Merci à tous pour le soutien et les conseils ! Ça m'a énormément aidé à relativiser ces derniers mois, surtout que je n'osais pas en parler à mon entourage et que je stressais un peu toute seule dans mon coin :') Maintenant que tout ça se met en place, je me permets d'envisager la suite autrement et de concrétiser un peu plus mes projets tout en prenant mes précautions ! 
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bisane

Citation de: Narcissus le 04 Août 2023 à 11:54Le plan se met en marche dès le mois prochain !
Le 1er ?

Vous pouvez attendre pour contacter les créanciers des prochains paliers.
Seule chose importante : ne pas oublier de le faire ! >:D 

Ce sera la date du virement qui fera foi, et, normalement, le virement est comptabilisé au jour de son émission, sauf jour férié.
Veillez en tout cas à ce qu'il soit à la même date chaque mois.

Bonne mise en place ! ;)
il n'y a que les combats que l'on ne livre pas que l'on est sûr de perdre...

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