dossier accepté mais probleme avec un creancier

Démarré par jejelulu, 17 Septembre 2014 à 18:30

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jejelulu

ma juriste vient de m'envoyer un mail donc je ne peux pas faire marcher la forclusion


"à partir du moment où elle est inscrite dans le plan, cela interrompt la prescription et ce en vertu de l'article 2240 du Code civil : « La reconnaissance par le débiteur du droit de celui contre lequel il prescrivait interrompt le délai de prescription ». "


voici le document qu'elle m'a envoyée :



Interruption de la prescription et plan conventionnel
de redressement
le 21 janvier 2014
AFFAIRES | Consommation
CIVIL | Contrat et obligations
En sollicitant le plan conventionnel par lequel sa dette avait été aménagée, la débitrice a reconnu la
créance de la banque, de sorte que le délai de prescription avait été interrompu en application de
l'article 2240 du code civil.
Civ. 2e, 9 janv. 2014, F-P+B, n° 12-28.272
La reconnaissance par le débiteur surendetté de sa dette à la faveur d'un plan conventionnel de
redressement interrompt le délai de prescription de l'article L. 110-4 du code de commerce.
Ne parvenant plus, à compter du 28 novembre 1999, à rembourser son prêt immobilier souscrit en
1991, une débitrice forme une demande de traitement de sa situation de surendettement. Un plan
amiable lui accorde un moratoire d'une année, du 9 novembre 2001 au 9 novembre 2002.
Quelques années plus tard, par acte du 31 mai 2010 dénoncé le 7 juin suivant, la banque fait
pratiquer à son encontre diverses mesures de saisie. La débitrice saisit aussitôt le juge de
l'exécution d'une demande de mainlevée en invoquant la prescription de la créance de la banque.
De sont point de vue, le point de départ de l'ancien délai décennal de prescription de l'article
L.110-4 du code de commerce, qui courait à compter de la première échéance restée impayée, soit
le 28 novembre 1999, n'avait pu être interrompu par le plan conventionnel de redressement
élaboré par la commission dans le cadre de sa mission de conciliation et approuvé par le débiteur.
Seule la saisine de la commission de surendettement après échec de la mission de conciliation
pouvait avoir un tel effet. Ce qui découlerait d'une interprétation a contrario de l'article L. 331-7 du
code de la consommation, aux termes duquel la demande du débiteur visant à ouvrir la phase des
mesures « interrompt la prescription et les délais pour agir ». On a pu lire, en effet, sous la plume
de G. Paisant que, depuis la réforme du 8 février 1995, l'article L. 331-7 du code de la
consommation « lie l'interruption de la prescription et des délais pour agir à la demande formulée
par le débiteur, après l'échec de la tentative de conciliation, en vue de bénéficier d'une
recommandation de la commission » (Civ. 1re, 19 mai 1999, n° 97-04.127, Bull. civ. I, n° 169 ; D.
1999. 156 ; D. affaires 1999. 1150 ; RTD com. 1999. 991, obs. G. Paisant ; CCC 1999, n° 170,
obs. Raymond). « Comme sous l'empire des textes anciens, le déroulement de la phase amiable de
la procédure ne produit pas par lui-même d'effet interruptif » (G. Paisant, Quelques rapports entre
la procédure de traitement du surendettement et les textes sur le crédit à la consommation, RTD
com. 2001. 255 ; V., égal., Paris, 28 juin 2011, CCC 2011, n° 229, obs. Raymond).
Mais l'article L. 331-7 du code de la consommation n'évince pas l'article 2240 (ex-art. 2248) du
code civil selon lequel « la reconnaissance par le débiteur du droit de celui contre lequel il
prescrivait interrompt le délai de prescription ». Et le raisonnement de la cour d'appel
d'Aix-en-Provence, approuvé par la Cour de cassation, est tout autre : en sollicitant le plan
conventionnel par lequel sa dette avait été aménagée, la débitrice avait reconnu la créance de la
banque, de sorte que le délai de prescription avait été interrompu en application de cet 2240
(Aix-en-Provence, 24 févr. 2012, RG n° 11/00986, Dalloz jurisprudence).
Cette reconnaissance, si elle doit être certaine, n'est soumise à aucune condition de forme. Elle
résulte de tout fait qui implique sans équivoque l'aveu de l'existence du droit du créancier (Req. 28
janv. 1885, DP 1885. 1. 358 ; 13 avr. 1899, DP 1902. 1. 12) et peut très bien résulter d'accords
amiables de règlement (rappr. à propos, non pas de l'art. 2240, C. civ, mais de l'ancien art. L. 274
LPF – désormais L. 189 LPF – et d'un plan d'apurement de dettes fiscales convenu entre le
contribuable et le comptable, CE 30 juin 2000 n° 177930, Lebon ; D. 2000. 233 ).

C'est ainsi que la saisine par le débiteur, quelle que soit sa forme, de la commission de
surendettement vaut reconnaissance des dettes qu'il déclare et interrompt leur prescription (Douai,
11 juin 1992 , n° 146/92, Juris-Data n° 1992-046969 ; Rennes, 7 mai 2004, n° 03/02588).
Simplement, le juge qui relèverait d'office cette interruption de prescription devrait, au préalable,
inviter les parties à présenter leurs observations, sauf à méconnaître le principe de la contradiction
(Civ. 1re, 28 juin 2012, n° 11-17.744, Dalloz jurisprudence). En revanche, évidemment, la saisine de
la commission ne saurait interrompre la prescription de l'action du débiteur surendetté lui-même
qui tend à la reconnaissance d'une créance de dommages-intérêts à l'encontre de la banque (Civ. 1
re, 9 févr. 2012, n° 10-23.497, Dalloz jurisprudence).
Cette décision est très importante en pratique pour le débiteur. Et elle l'est d'autant plus désormais
que le délai de prescription n'est plus que de deux ans (C. consom., art. L. 137-2). À quelques mois
ou semaines de l'expiration du délai, mieux vaut peut-être ne pas réclamer le bénéfice d'une
procédure de surendettement... À l'inverse, lorsque le débiteur aura saisi la commission de
surendettement, les banquiers ne manqueront pas de faire valoir cette jurisprudence... Nul besoin
pour eux d'avoir à l'assigner pour obtenir un titre exécutoire.

jejelulu

donc voila des nouvelles de C....R
ils ne veulent rien savoir
ils veulent les arriérés donc environs 9200€
que je ne peux  pas a leur donner
ils me disent de redeposé en sachant très bien que notre dossier ne passera pas




jacques123

Je ne suis pas aussi formel que votre juriste.
Si en effet, la dette incluse dans le plan a interrompu le délai, il n'en demeure pas moins qu'un nouveau délai est formé à compter de la mise en place du plan, et ainsi donc si le créancier ne s'est pas manifesté depuis 2,5 années, il ne pourra plus plus agir en justice.
La jurisprudence produite par votre juriste concerne des dettes avant mise en place du plan qui seraient forcloses mais ensuite reconnues par le débiteur.
Dans un premier temps, Il faudra éviter d'écrire à votre créancier pour négocier ou autre car cela pourrait être assimilé à une reconnassaince de dette.
Je sais enfin ce qui distingue l'homme de la bête : ce sont les ennuis d'argent !

jejelulu

C..R nous donnes jusqu'à la fin du mois de septembre pour leur donner cette argent
et si elle n'a pas de nouvelle de nous
elle rend le plan caduc
et engage les poursuites devant le tribunal
et pour couronner le tout hypothèqué la maison
elle a été clair dessus

jejelulu

donc d'après vous je peux tenter une forclusion ?


si oui comment fait on ?


merci

bisane

Citation de: jejelulu le 23 Septembre 2014 à 18:19
donc d'après vous je peux tenter une forclusion ?
On réfléchit en interne avant de vous donner une réponse...


Citationsi oui comment fait on ?
On ne fait rien, on attend que le créancier lance une procédure...
il n'y a que les combats que l'on ne livre pas que l'on est sûr de perdre...

zorah0412

#56
Non, on ne tente pas une forclusion...


On attend et on laisse venir une éventuelle action en justice.


Par contre, il faut être sûre que la forclusion est avérée et là, je m'en remets au post de Jacques.


En attente d'autres avis ;)
mieux vaut être optimiste et se tromper que pessimiste et d'avoir raison!

zorah0412

mieux vaut être optimiste et se tromper que pessimiste et d'avoir raison!

jejelulu

 oui mais pour les autres créanciers comment sa se passe
vu que le plan sera caduc ?


merci

zorah0412

attendez la réponse de l'équipe!  ;)


C'est assez complexe.
mieux vaut être optimiste et se tromper que pessimiste et d'avoir raison!

Comailles

Dans la mesure où vous êtes enceinte, je crains que le redepot soit indispensable :P

Vous avez mis l'argent de coté pendant comblen de temps ?
Savez vous justifier de leur utilisation ?

jejelulu

nous avons mis l'argent de coté pendant 3 mois
cet argent a servi pour la vie courant (courses,essence pour aller travailler ....)


le mieux pour nous donc sa serais de redépose ?
que veut dire hypothéqué une maison ?


merci

jejelulu

mais avec un redepot on c'est par avance qu'il sera irrecevable

zorah0412

mieux vaut être optimiste et se tromper que pessimiste et d'avoir raison!

jejelulu

nous sommes completement perdu
et moi je suis a bout de nerf
j'en peux plus et mes enfants commencent a le ressentir

bisane

Vous nous laissez le temps de débattre en interne et essayer de vous donner une réponse la moins mauvaise possible ?
il n'y a que les combats que l'on ne livre pas que l'on est sûr de perdre...

zorah0412

J'ai répondu trop vite jelulu
désolée!
Mais l'équipe est top et va regarder tout cela de plus près! ;)
mieux vaut être optimiste et se tromper que pessimiste et d'avoir raison!


zorah0412

Gardez votre calme autant que possible dans l'immédiat ;)
mieux vaut être optimiste et se tromper que pessimiste et d'avoir raison!

BRUYERE

On cogite toujours sur la moins mauvaise solution...

Afin de nous donner tous les éléments, une question complémentaire ; à l'heure actuelle, êtes-vous en capacité financière de mettre de côté le montant en question de ce crédit ?

Je m'empresse de rire de tout de peur un jour d'être obligée d'en pleurer

jejelulu

bonjour
et merci de votre aide
oui a l'heure actuel nous pouvons la mettre de coté
se mois ci non mais des le mois d'octobre et l'autre a suivre


merci

jejelulu

sauf que j'ai oublié de vous dire que je suis en arrêt depuis lundi
donc je vais avoir une perte de revenu a partir d'octobre
et que mon congé maternité commence en décembre

BRUYERE

Citation de: jejelulu le 24 Septembre 2014 à 13:39
sauf que j'ai oublié de vous dire que je suis en arrêt depuis lundi
donc je vais avoir une perte de revenu a partir d'octobre
et que mon congé maternité commence en décembre

OK... et sans ce crédit, vous allez pouvoir continuer à honorer le plan ?
Je m'empresse de rire de tout de peur un jour d'être obligée d'en pleurer

jejelulu


BRUYERE

Y compris après la naissance du bébé ?

C'est très important de le savoir car la question de la nécessité (ou non) d'un redépôt est très importante dans votre cas...
Je m'empresse de rire de tout de peur un jour d'être obligée d'en pleurer

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