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LES PROFITEURS DU SYSTEME

Démarré par domdom, 26 Avril 2012 à 12:26:47

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domdom

Bonjour, j'aime bien se sujet qui profite du système l'État ou nous,bonne journée.

L Express. FR


Les bénéficiaires d'allocations sociales sont-ils des profiteurs?

Par Stéphanie Benz - L'Expansion n°774 - Mai 2012 - publié le 26/04/2012 à 11:33

 

Dans une campagne présidentielle où Nicolas Sarkozy oppose le choix du travail à celui de l'assistanat, L'Expansion s'attaque à l'idée reçue qui veut que les bénéficiaires des aides sociales vivent aux crochets de l'État.
les dispositifs d'aide sociale sont sous-utilisés.
les dispositifs d'aide sociale sont sous-utilisés.
REUTERS/Ints Kalnins

Avec sa petite phrase sur le "cancer de l'assistanat", Laurent Wauquiez a beaucoup choqué voilà quelques mois. Il avait d'ailleurs été recadré par Nicolas Sarkozy. Mais, campagne électorale oblige, le président a fini par reprendre les idées de son ministre en proposant d'imposer des heures de travail d'intérêt général aux bénéficiaires du RSA. La dénonciation des "profiteurs vivant aux crochets de l'Etat" continue de faire recette.

Pourtant, une plongée dans les statistiques des aides sociales suffit à battre en brèche cette antienne. Quelle que soit l'allocation, une part non négligeable des plus démunis renoncent en effet à faire valoir leurs droits. A la fin de l'année dernière, un chiffre choc a contribué à faire émerger le sujet : plus de 1,7 million d'allocataires potentiels du RSA, soit près d'un sur deux, ne le demandent pas. D'où une économie importante pour les deniers publics : 4 milliards d'euros, selon Philippe Warin, fondateur de l'Observatoire des non-recours.
Les dispositifs d'aide restent largement sous-utilisés
Allocation    Nombre de bénéficiaires potentiels    Nombre d'allocataires
RSA    3 569 000    1 834 000
Tarifs sociaux de l'électricité    2 000 000    650 000
Aide à l'acquisition d'une complémentaire (ACS)    2 890 000    680 000

Sources : Comité national d'évaluation du RSA, médiateur national de l'énergie, Fonds CMU

Et il n'y a pas que le RSA... En la matière, l'aide à l'acquisition d'une complémentaire santé (ACS) remporte la palme, avec 75 % de non-réclamation. Idem pour les tarifs sociaux de l'électricité : à peine un tiers des ayants droit en bénéficient. Quant à la CMU complémentaire, réservée aux plus défavorisés, si 80 % des personnes ciblées l'avaient demandée en 2009, les 20 % restants, évaporés dans la nature, représentent tout de même 1 million de bénéficiaires potentiels. Une étude de 2007 portant sur les Rmistes âgés de 25 à 34 ans avait montré que les prestations versées par les collectivités locales (aide alimentaire, aides aux loisirs, à la mobilité...) sont tout aussi concernées, avec des taux de non-recours allant de 10 à 90 %. "Ce constat reste d'actualité", soupire Yannick L'Horty, économiste et fin connaisseur de ces dispositifs.
Des démarches complexes qui découragent les demandeurs

Pourquoi les plus pauvres renoncent-ils à ces coups de pouce ? Il y a la méconnaissance des allocations, bien sûr, mais pas seulement. La preuve : quand le ministère de la Santé mène une campagne d'information ciblée sur les bénéficiaires potentiels de l'ACS, il améliore le taux de recours de 5 points seulement. "Une chose est sûre : plus les personnes sont isolées, repliées sur elles-mêmes, moins elles réclament leur dû", constate Philippe Warin. De fait, la complexité des démarches - qui nécessitent souvent un accompagnement - achève de les décourager. Une réforme du RSA, allant vers plus de simplification, vient d'être adoptée. Mais il est trop tôt, selon les experts, pour en évaluer la portée.

La Belgique a résolu ce problème en créant la Banque carrefour de la sécurité sociale, qui centralise les informations et commence à automatiser l'attribution de certaines allocations. Le gouvernement français vient lui aussi de choisir l'automaticité, mais seulement pour les tarifs sociaux de l'électricité et du gaz. Près de 1 million de ménages supplémentaires devraient en bénéficier.

"La France reste quand même principalement dans un système fondé sur la demande. Cela introduit une notion morale : il faut en quelque sorte prouver que l'on mérite ces prestations", déplore Nicole Maestracci, présidente de la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (Fnars). D'où un sentiment de stigmatisation, renforcé par le discours politique ambiant, qui explique aussi beaucoup le non-recours. Un paradoxe, au moment où ces mêmes politiques prétendent également lutter contre la pauvreté.


BRUYERE

Citation de: domdom le 26 Avril 2012 à 12:26:47
"La France reste quand même principalement dans un système fondé sur la demande. Cela introduit une notion morale : il faut en quelque sorte prouver que l'on mérite ces prestations",


Voilà, on en reste à l'image du "bon pauvre méritant"  >:( >:( >:( de l'époque des "dames patronnesses"
çà rejoint un peu pour moi la notion de "bonne foi" des dossiers BdF : c'est bien souvent très  aléatoire ....
Et c'est tellement mieux pour certains discours simplistes  de stigmatiser au lieu de chercher à comprendre ..

Mais comme "chercher à comprendre, c'est commencer à désobéir" ... pourquoi  prendre des risques ???
Je m'empresse de rire de tout de peur un jour d'être obligée d'en pleurer