Jeu, précarité et crédits conso

Démarré par mountainclaw, 16 Janvier 2016 à 18:24

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mountainclaw

Bonjour à vous et merci de m'avoir accueilli sur votre forum, meilleurs voeux également car c'est toujours de circonstance.


Ca faisait un petit moment que j'y pensais, et puis j'ai finalement osé franchir le cap en venant me livrer sur votre forum, dépassant la culpabilité et la gêne, devant aussi la nécessité de parler pour voir s'il y a des solutions au-delà des aspects.

Je suis loin d'être quelqu'un d'exemplaire, à des années-lumière d'un parangon de vertu, entre addiction plus ou moins prononcée au jeu (paris sportifs, poker) et mauvaise gestion de mes ressources (ça va de pair), mais comme ici on peut déballer sans être jugé, j'ai envie de me laisser tenter, tout dans un premier jet, quitte à revenir après pour préciser.

A l'aube de mes 30 ans (dans l'année), je fais partie de ce qu'on appelle le précariat, habitué aux petits boulots mal payés pour le versant travail, en mode cdd courts (max 6 mois) ou missions d'intérim, côté allocations chômage et RSA pour le reste.


En juin 2012, après avoir fini une mission pour le prestataire d'un organisme de crédits, convaincu de tenir l'occasion de pouvoir enfin (re)vivre de ma passion (paris sportifs et poker, dont l'attrait naît quelques années plus tôt, à la suite d'un gain relativement conséquent, qui me permettra de vivre en toute insouciance presque 3 années et demi durant) grâce à cette manne accessible facilement à tout un chacun, ni une ni deux, je bidouille bulletin de salaire et fiche d'imposition pour appuyer ma demande auprès d'organisme peu regardants en-dessous d'un certain seuil. Banco : ça mord ferme, et envoie l'oseille (Coffee : 1500 € ; 7LM : 1000 € ; Fi&Co : 750 € ; Bcaz : 600 €).
4 mois plus tard, c'est la panne sèche et l'heure des premières mensualités impayés, alors que se rapproche la fin de droits à l'ARE de Pôle Emploi ; écoeuré, dégoûté, je déprime, je broie du noir, je suis au fond du trou.


2013 au rsa arrêt station dépression, direction 2014 avec l'aide juridictionnelle pour une première affaire au tribunal d'instance : 7LM obtient 1070 € en mensualités de 40 € (jugement mai 2014). Fin août je relance la SCP d'huissiers car on ne me dit pas comment ni à qui régler : orienté vers d'autres huissiers, qui font passer l'ardoise à près de 1300 €. Je refuse avec courrier en recommandé, exigeant qu'on s'en tienne au montant du jugement. Depuis, silence radio...

Deuxième opposition en janvier 2015 avec cette fois BCaz (même configuration, RSA et aide juridictionnelle) : la partie adverse ne se présente pas à l'audience, le tribunal ordonne la caducité.

Troisième round quelques mois plus tard (avril 2015) avec Coffee : des enjeux plus importants, une opposition plus solide, et au final un jugement plus sévère à la surprise de mon défenseur : une condamnation à rembourser 1600 € sans amménagement.

Entre-temps, je ne suis plus à la colocation, étant reparti effectuer une deuxième saison sur la côte (après la 1ère concluante en 2014, de l'oxygène après une période très sombre), mais je trouve étonnant de ne pas être contacté par un quelconque cabinet d'huissiers eu égard à la somme à devoir verser.


Un matin, dans les dernières semaines de ma saison (début octobre), mon employeur me dit que la CPAM l'a appelé à mon sujet pour une question de vérifications de données... Je fais très vite le lien, et ça ne loupe pas : un de mes colocataires m'informe quelques jours après de la réception d'un avis de passage où il est fait mention de la saisie de mon véhicule.

C'est la panique, j'envisage le pire, je prends des précautions (paiement de mon dernier salaire sur le compte de ma soeur) et appelle les huissiers : c'est tendu, ils ne veulent rien entendre, gros coup de pression, et finalement accord arraché pour 100 € mensuels. Ca pourrait être pas mal, sauf que les mecs se lâchent et font monter la somme à 3000 € (en gros 1600 € de principal et le reste en frais divers).

Je commence à partir en vrille, je deviens désagréable, ma copine se barre, j'accuse le coup, aux mêmes maux les mêmes remèdes : crise de jeu aigue, j'achève de cramer presque tout ce que j'ai gagné en saison, et je me reveille avec le vertige.


Aujourd'hui, voilà où j'en suis :
- plus de jeu depuis novembre, d'où un relevé de compte de décembre propre. plus que deux (janvier et février) et je peux aller déposer un dossier de surendettement ; - retour au rsa, car je n'ai pas déclenché mes droits à l'assurance chômage (3 raisons : peur d'une saisie sauvage des huissiers ; conscience de devoir apparaître le plus indigent possible devant la commission de surendettement ; envie d'en finir avec toute cette merde en accédant à une formation qualifiante ou en reprenant des études, et pour ça il vaut mieux avoir le plus de droits possibles) ;
- je règle les 100 euros en début de chaque mois (3 versements déjà), mais il ne me reste plus beaucoup de côté (moins de 500 euros désormais)
- côté boulot, j'ai piste pour un temps partiel, mais je recherche à terme du temps plein, tout en étant prudent sur la pertinence d'avoir retrouvé du travail avant le dépôt de ma demande (raison pour laquelle un temps partiel serait plus adapté actuellement)

Evidemment, je cherche à mettre toutes les chances que mon dossier soit accepté, même si je ne sais pas comment sera apprécié et interprété l'écart entre les ressources perçues (6 mois de travail à tps plein) et ma situation financière du moment, en particulier car vont m'être demandés les derniers bulletins de salaire.

Bref, il y a des choses qui m'échappent, mais ça me soulage la conscience de pouvoir m'exprimer librement, et j'espère sincèrement pouvoir arriver à une solution viable, comme un montant raisonnable à rembourser (par exemple 50 euros mensuels), peu importe la durée.

Merci pour votre écoute et votre soutien.

Bon week-end.




Thomas

bisane

Bonjour !

Dommage que vous n'ayez pas réglé rubis sur l'ongle les 40 €... vous auriez été à temps de réagir ensuite !  ;)
Ce sont les huissiers du 1er ou du 2ème jugement qui se réveillent ? Le 2ème, de ce que je comprends, mais méfiez-vous du réveil du 1er !  :P Et si je me trompe, de l'inverse.
Pour les autres crédits, vous n'avez rien payé depuis quand, précisément ?

Vous faites ensuite plusieurs erreurs d'analyse :
1/ si vous avez droit au chômage, ce serait trop dommage de vous en passer
2/ aucune raison de retarder le dépôt, dans la mesure où il faudra bien évoquer votre addiction
3/ il ne faut pas apparaître indigent pour la commission : juste être en surendettement
4/ il n'y a pas à "calculer" pour un emploi ou une formation : il faut y aller !


Vous avez entamé un suivi pour votre addiction ?
Ca semble indispensable...

Et ne lâchez pas la rampe que vous venez d'accrocher !  ;)


Je vous joins le message d'accueil :


1 - Tout d'abord merci de lire ces billets ! (clic sur le texte en bleu pour accéder aux informations
)

- vous n'arrivez plus à gérer votre budget : que faire
- Liens et informations utiles sur le surendettement


2 - pouvez vous remplir le tableau se trouvant sur ce fil et le mettre dans votre premier message ? Merci d'avance !
Tableau résumant la situation financière


3 - Un peu plus long ... pouvez vous nous raconter ce qui vous a amené au surendettement ?
- cela nous permettra de mieux connaitre votre situation !
- nous vous aiderons du mieux que nous pourrons !
- Sur ce site aucun jugement ni critique ! c'est un forum d'entraide !

prenez le temps de tout lire, de remplir ... puis de poser vos questions précises.
Nous nous efforcerons d'y répondre de notre mieux.

Voir également  les lettres types :

lettres type (modèles)
ainsi que :
Trucs et astuces pour filtrer vos appels !!!

et pour terminer...
nous vous rappelons que vous pouvez à tout moment accéder :
- à vos messages personnels (en haut à droite de la page)

- au mode d'emploi
- au plan-guide du forum
- qu'il est toujours conseillé de se rapprocher de :
   ->  l'
association cresus
   -> ou autre  association de défense de consommateurs
   -> et/ou d'un travailleur social (conseillère ESF ou Assistante Sociale
il n'y a que les combats que l'on ne livre pas que l'on est sûr de perdre...

mountainclaw

Bonjour bisane,

merci d'avoir pris le temps de répondre à mon premier jet, en dépassant l'aversion que doit certainement provoquer chez beaucoup mon comportement irresponsable ; ça m'encourage dans la démarche d'aller au bout des choses pour tout régler (problèmes financiers et persos).


Pour vous répondre et aller plus loin :

- le remboursement des 40 euros mensuels dans le dossier 7LM : à partir du moment où un jugement a été prononcé, je trouvais malhonnête de la part des huissiers de gonfler la note (de 1070 eur à 1300 eur). J'ai fait part de mon opposition par lettre recommandée (sept 2014), extrait du jugement à l'appui, et ils n'ont jamais donné suite depuis...

- dans l'affaire Coffee (condamnation à rembourser 1600 eur sans amménagement, transformés en près de 3000 eur par les huissiers avec menace de saisie de ma voiture), ce n'est pas un réveil, mais plutôt un retard à l'allumage, car je n'ai d'ailleurs même jamais été rendu destinataire du jugement par voie postale (e-mail de mon avocat seulement).

- en ce qui concerne les autres dossiers, les sommes engagées sont plus modestes (Fi&Co : 750 € ; Bcaz : 600 €), ce qui doit expliquer pourquoi elles n'ont pas passé le "cut" du recouvrement judiciaire (avec non-présentation de la partie adverse à l'audience de janvier 2015 pour BCaz). Dans tous les cas, les rembousements n'ont plus été honorés à partir de nov. 2012.

- c'est de conserve avec mon conseiller Pôle Emploi que j'ai pris le parti d'attendre de disposer de suffisamment de droits potentiels à l'assurance chômage (12 actuellement) avant de les demander, car mon but est de pouvoir bénéficier d'une formation qualifiante afin de renforcer mon employabilité et mes chances de sortir durablement de la précarité et des petits boulots.

- retarder le dépôt de mon dossier de surendettement, c'est dans le but de pouvoir présenter 3 relevés de comptes "propres" (déc, jan, fév). Dans un post enregistré quelque part sur le forum, un de vos membres indiquait d'ailleurs il y a quelque temps à une personne que la commission n'en demandait pas d'autres, et qu'elle n'avait aucune raison dans ce cas de savoir pour quelques actes de jeu commis les mois précédents.

- outre mon sentiment qu'il est plus "avantageux" de présenter un dossier avec l'écart le plus disproportionné possible entre les ressources (rsa) et l'ensemble de ma dette (crédits consos : 3850 eur empruntés sans compter la majoration imposée par les huissiers sur Coffee & 7LM ; prêts de proches : quelques centaines d'euros), ce qui influe sur les capacités de remboursement et leur évaluation, j'ai aussi très peur que les huissiers puissent prélever à la source (salaire) si je venais à retravailler avant que le dépôt, alors qu'après ils ne le pourront plus.


Le jeu et moi, c'est une longue histoire charnelle et destructrice, qui ne relève pas à proprement parler une addiction, mais un recours désespéré qui se manifeste dans les moments difficiles, quand survient une déception, quand ressurgit la dépression...

Au risque de devoir faire une longue digression, je ne peux pas ne pas ouvrir plus amplement ce chapitre, qui raconte tellement sur moi, lui qui est à la source mon parcours cabossé et erratique depuis une douzaine d'années...

Notre premier contact, ça était par l'intermédiaire de mes grands-parents, dont il faisait partie du quotidien (un peu de Loto mais surtout beaucoup de Keno), chez lesquels j'ai passé plusieurs étés dans mon adolescence.
Ma grand-mère, avec des gains réguliers au Keno, suscitait chez une partie de la famille une réelle admiration et les espoirs les plus fous, comme celui de décrocher "le gros lot" (qu'elle frôla d'ailleurs un jour, malheureusement sur un ticket non validé, ce qui lui déclencha une crise de nerfs mémorable).
Je lui ai porté assistance en l'aidant à optimiser ses grilles via un logiciel efficace et un système de suivi des sorties astucieux, ce qui permit quelques succès encourageants, mais le meilleur restait à venir.

En 2004, à 18 ans en période post-bac et année sabbatique, j'obtiens avec mon grand-père un joli gain à 4 chiffres au LotoFoot, un super souvenir. Parallèlement au poker sur le net, ce capital me permettra d'être plus actif sur les paris sportifs, et plus offensif encore au LotoFoot (tickets moyens à 300 euros). Quelques semaines plus tard, c'est le jackpot : un peu plus de 86 000 euros remportés, un truc incroyable, qui plus est tout seul, sans rien devoir à personne ! C'est le pied, l'extase, je suis trop fort, de toute façon je le savais, je l'avais rêvé, ma vie est lancée !
Se retrouver à 18 ans avec autant de pognon, qu'on est parvenu à gagner dans un espace temps très court à la seule force du talent de ses analyses, c'est grisant, c'est juste incomparable, on ne touche plus terre.
Les premiers temps, je baigne dans une douce euphorie, je peux aller au resto tous les jours, faire les cadeaux que je veux à mes proches sans regarder les prix, m'acheter une voiture, etc.

A partir de janvier 2005, je fais des paris sportifs une activité professionnelle à temps plus que plein, avec succès d'ailleurs, ce qui me permet de reconstituer ma surface financière ou de ne pas voir celle-ci entamée, alors qu'en parellèle je deviens complètement accro aux sites de webcams sur internet, pouvant y claquer jusqu'à 2500 euros par mois ! Mais qu'importe, quand on en rentre en moyenne 3500...

Même si je n'ai finalement pas su profiter de l'argent amassé à cette époque (train de vie très simple), où je ne faisais que "travailler" et était stressé à l'idée de manquer une opportunité (je restais enfermé 90% du temps), c'est la période de ma vie où je me suis senti le mieux, et j'ai toujours une immense tendresse pour elle, car pour moi ce n'était ni plus ni moins que la vie rêvée.


Les choses vont commencer à se gâter à partir du 2ème trimestre 2007, où mes résultats commencent à afficher des variations inquiétantes (+15 000 sur un mois, -16 000 sur le suivant), jusqu'au krach de mai 2007 (-45 000 euros), qui me laisse littéralement groggy. Allez, il me reste encore de l'argent, je vais remonter tout ça... Tout s'enchaîne très vite, trop vite, je dors peu, je veux être actif partout, je continue à prendre les mauvaises décisions, c'est le tunnel, et la déroute au bout : de ma si belle fortune, ne va me rester que la portion congrue (un peu moins de 3000 euros).


Je suis séjourne 1 mois en HP après une tentative de suicide, où je me ressource un peu et rencontre un psy formidable avec lequel les échanges sont intenses et constructifs, mais j'ai envie de retourner dans l'arène au plus vite. Je claque rapidement le peu de fric qui me restait, et reste comme ça quelques mois sans rien faire.


Finalement, je sors un peu des ténèbres en trouvant mon 1er job dans un call center, une bouffée d'air frais au contact de nouvelles personnes, mais je continue quand même à jouer, en pure perte. Des tensions avec un responsable peu pédagogue hâteront mon départ après 4 mois, mais je rebondis rapidement ailleurs, avant d'être arrêté par mon psy pour dépression (cette vie terne et sans saveur ne me rend pas heureux, j'arrive pas à m'y insérer, j'ai la nostalgie de ma vie d'avant).


Les choses vont continuer à s'enchaîner de cette manière-là, avec des boulots où je ne resterait jamais longtemps, des phases de désespoir et du jeu, que je n'ai pas abandonné. Je perds aussi contact avec le psy, au fil de rdv de moins en moins réguliers.


Une nouvelle conseillère à l'emploi m'est attribuée, le feeling passe bien, on échange beaucoup, je lui parle de ma vie, elle croit en moi, me met dans les starting blocks pour un poste auquel je n'aurais pas pu prétendre sans appui, et je le décroche !
Je tombe dans une super équipe, le travail me plaît, je fais des connaissances intéressantes et surtout, pour la première fois, je ne joue plus ! Je suis bien, épanoui et heureux...
Contre toute attente et malgré de bonnes évaluations, le CDD, qui aura duré 1 an, n'est pas prolongé (je ne suis pas le seul à rester sur le carreau). Grosse claque, je suis abattu, écoeuré, je me renferme, je ne vois plus personne, et je crame tout mon pécule et ma prime en 1 mois et demi.
Derrière, c'est difficile, je suis révolté, je n'arrive plus à garder un job plus de quelques jours, je n'arrive pas à m'impliquer, je suis irritable, c'est très dur.

Ensuite, on peut reprendre les mêmes ingrédients (contrats courts, chômage, jeu) et les compiler jusqu'en 2012, année charnière où j'obtiens frauduleusement (bulletins de salaire et fiche d'imposition retouchés) les crédits renouvelables.


Je tenais vraiment à ouvrir cette longue parenthèse pour mettre en lumière les étapes de mon parcours, en remontant jusqu'aux sources du mal, à l'époque où la graine malsaine a germé (une malédiction d'avoir eu ces p***** de gain presque trop facilement)


Aujourd'hui, ce dont j'ai envie, c'est véritablement de mettre tout ça derrière moi, alors que je suis à l'aube de mes 30 ans. J'ai gâché ma vingtaine, c'est vrai, il y a plein de choses que je n'ai pas vécues, je suis sans diplôme, mais même si sera sans doute très difficile, il n'est pas trop tard pour changer de trajectoire avant d'aller définitivement dans le mur, pour m'inventer un avenir meilleur, loin du jeu et des perditions, mais au contraire grâce au savoir et à la connaissance (reprise d'études).


Voilà ce que j'avais envie de retranscrire et d'exprimer ouvertement, sans tabou ni peur du jugement, et ça fait du bien, vraiment.


Merci pour votre attention et bonne après-midi.


Thomas


(P.S. : je vais m'occuper du remplissage des tableaux, et les mettre en ligne rapidement)

agathe

attention la Commission normalement se contente de 3 mois de relevés de compte (dans le dossier), mais elle est en droit demander ce qui lui est nécessaire pour pouvoir expliquer une situation qui ne lui aparait pas claire.

bisane

#4
Comment allez-vous expliquer votre surendettement sans évoquer le jeu ?


Les frais pour 7lm devaient être "normaux", mais passons...
Les autres sont en tout cas forclos.


OK pour le parcours !  ;)
il n'y a que les combats que l'on ne livre pas que l'on est sûr de perdre...

mountainclaw

#5
Bonsoir,
merci bisane et agathe pour vos commentaires.


J'ai essayé de remplir au mieux le tableau de surendettement, que vous pourrez trouver attaché à mon premier post.


Commentaires :

- 1ers renseignements
. RESSOURCES -> je suis actuellement demandeur d'emploi au RSA (461 eur / mois). Je reçois 100 eur d'aide de ma soeur tous les mois
. CHARGES -> 4 € pour le portable ; 8 € pour la banque (moyenne frais sur une année) ; 400 € de "frais alimentaires" (un fourre-tout, en fait ce que ma contribution mensuelle à la colocation, ceci incluant la nourriture, l'électricité, l'eau, etc. c'est ce que je donne, voilà)
. EMPRUNTS -> COFIN = 2619 eur (2919 - 300) ; CETEL = 1339 eur ; FINAN = 1103 eur (dernier courrier d'huissiers, pas de poursuites) ; B. CAS. = 749 eur (dernier courrier d'huissiers, dette caduque pour non-présentation partie adverse audience)


- Tableau principal
. je possède un véhicule dont la valeur est estimée à 1800 eur (argus)


- Détail des crédits
. en plus des crédits renouvelables (tous potentiellement exigibles à tout moment puisque impayés sauf COFIN. car 100 eur par mois aux huissiers), je dois 300 eur à ma soeur et 250 eur à mon cousin.


Je voulais ajouter que je suis venu parler de ma situation sur ce forum pour savoir comment je pouvais préparer au mieux mon désormais inévitable passage devant la commission de surendettement de la Banque de France. J'ai quelques suppositions, comme considérer qu'il est préférable de présenter 3 relevés de compte "propres" plutôt qu'un "souillé" par des opérations de jeu déraisonnables, ou qu'il n'est pas infondé de croire qu'être au RSA au moment de l'examen de son dossier est un élément favorable, mais évidemment je ne sais pas si c'est pertinent ou non, et c'est pour avoir des conseils avisés que je me suis tourné vers vous.


Ce qui pourrait m'aider à bien me préparer, c'est savoir comment la commission raisonne (mécanismes de réflexion sur une étude de cas), qu'est-ce qui peut la pousser à vouloir examiner un dossier plus en profondeur, et dans ce sens :
- sachant que je suis non imposable, au RSA en janvier et décembre des 2 dernières années, qu'est-ce qui pourrait faire qu'on décide de me demander d'autres relevés de compte que ceux des 3 derniers mois, sur lesquels n'apparaît que le RSA comme ressources ?
- de quels moyens dispose la commission pour aller vérifier l'exactitude des informations qui lui sont données ? Est-ce qu'elle va par exemple interroger les services des Impôts pour s'assurer qu'il n'y a pas d'omission sur la déclaration de revenus qui lui est transmise dans un dossier ?


Ce que je veut dire, concrètement, c'est que si d'aventure il n'est pas déraisonnable de penser que la commission de surendettement peut se contenter des 3 derniers relevés de compte sans pousser plus loin, si elle ne vérifie pas nécessairement les périodes de travail, est-ce qu'il n'est pas dans mon intérêt d'omettre de parler des 6 mois travaillés en 2015, ce qui m'éviterait de devoir expliquer comment cet argent s'est évaporé ?


A travers ces interrogations, je cherche à comprendre quelle stratégie adopter pour avoir le plus de chance de réussite dans l'examen de mon dossier, et si au contraire vous êtes en mesure de me démontrer que la vérité toute nue est ce qu'il y a de mieux, je déballerai tout sans pudeur, des douces années à surfer sur mon super gain au LotoFoot, aux périodes noires et amères à ressasser le passé et flamber mes salaires, sans omettre l'usage de faux pour obtenir frauduleusement les crédits.



Merci une nouvelle fois pour votre écoute et votre aide.



Thomas

agathe

Ce qui peut pousser la Commission à demander plus de justificatifs c'est votre endettement, elle peut vouloir savoir à quoi ont servit vos crédits. Le mieux est donc d'être clair avec elle, vous êtes un ancien joueur.
Pour présenter un dossier en Commission il faut avoir toutes les explications, dès que le gestionnaire se pose des questions il évident qu'il cherche des explications et le plus causant ce sont les relevés de compte et les déclarations de ressources.

bisane

Un représentant des impôts siège à la commission.

Votre endettement n'est pas du tout énorme, et compte tenu de vos revenus le plus probable est qu'un moratoire soit décidé.
Il serait cependant dommage de vous priver d'un revenu supplémentaire, et donc de perspectives de formations et d'mploi dans l'unique but d'être recevable.

Ce que vous verse votre soeur, c'est un don ou un prêt ?

Il faudrait mettre toutes les mensualités contractuelles, dans le tableau.
il n'y a que les combats que l'on ne livre pas que l'on est sûr de perdre...

mountainclaw

Bonjour Agathe et Bisane,


Ma réflexion avant ce dépôt de dossier devant la commission, c'est d'être hyper rigoureux dans la phase préliminaire, avec une préparation la plus poussée possible, de sorte à mettre toutes les chances de mon côté pour qu'il soit reçu et que la suite donnée soit favorable.

S'il est plus judicieux dans mon cas (il est question de crédits obtenus frauduleusement pour regoûter à des activités de jeu, pas pour nourrir sa famille ou sauver son toit, ce qui sera sans doute apprécié avec moins de compassion) d'omettre certains éléments dès lors qu'ils ne sont pas à fournir obligatoirement dans le cadre de la présentation, je suis prêt à prendre ce risque ; si au contraire eu regard de votre expertise vous m'indiquez que cela pourrait au final jouer en ma défaveur (ex : je ne déclare pas les 6 mois travaillés en 2015, une recherche est effectuée et ils s'en rendent compte ; je reste comme avec mon avocat évasif sur les raisons qui m'ont conduit à prendre ces crédits, et la commission remonte jusqu'en juin-juillet 2012), je m'abstiendrai.

Je recherche simplement à savoir quelle est la meilleure stratégie à adopter au regard de mon dossier truffé de "chausse-trappe" (expliquer que j'ai délibérément demandé à toucher mon dernier salaire sur le compte de ma soeur pour éviter que les huissiers qui venaient de se manifester ne se servent sur mon compte ; raconter ensuite comment cet argent qui m'a été viré a été flambé en quelques semaines...), qui ne sera probablement pas jugé comme celui de quelqu'un dont il était devenu vital pour sa survie de souscrire des crédits.


C'est vrai que les sommes dont je suis redevable ne sont pas colossales à l'aune de beaucoup d'autres dossiers, et depuis la première affaire jugée au tribunal d'instance, mon objectif est clair et sans ambiguïté : une mutualisation des dettes, pour un remboursement fonction modulable en fonction de mes revenus (très modique pour les périodes au rsa, plus conséquent quand je suis en activité et touche un salaire).

Mon état d'esprit, quand cet argent a été gaspillé il y a 3 ans, était de considérer qu'après tout, ces crédits m'ayant été accordés avec une absence criante de vigileance (bulletins de salaire et déclaration d'impôt retouchés ; jamais travaillé dans la société en question), qu'en plus j'étais désormais au rsa (revenus insaissisables), je n'avais pas à me préoccuper de ne pas être en capacité de rembourser. A noter que j'ai toutefois fais l'effort de proposer 10 euros mensuels à chacun des créanciers, ce qu'ils ont tous refusé (l'un d'entre eux a quand même encaissé le mandat), me proposant malgré ma situation des mensualité beaucoup trop lourdes (ça tournait autour de 80 eur pour Cofi. par ex.).


Aujourd'hui, j'au le sentiment d'arriver à une période de ma vie (30 ans dans l'année) où il faut avoir un minimum de jugeotte et penser à l'avenir, tirer un trait sur le passé en faisant le nécessaire pour avancer.

Cela passe nécessairement par :

- une solution viable et juste pour le règlement de ces dettes (j'inclus les quelques centaines d'euros que je dois à ma soeur et mon cousin, même si je n'ai pas de pression à ce niveau-là), de sorte à lever toutes ces menaces en ayant un vrai plan de règlement

- trouver un emploi durable, quelque chose de plus pérenne que les petits jobs, avec au préalable le suivi d'une formation qualifiante et/ou la reprise d'études (pour information, nous avons fixé le mois de septembre avec mon conseiller à l'emploi pour point de départ de cette feuille de route, sachant qu'il me reste encore à renforcer la durée de mes droits potentiels avec un dernier contrat, qui pourrait être une troisième saison sur la côte à partir d'avril/mai)

- affronter mes démons avec courage, pouvoir parler de ce que j'ai vécu avec le jeu (moments grandioses à peine entré dans l'âge adulte ; vie rêvée autour de 19/20 ans ; désillusions affreuses, envie de regoûter à la période dorée et mise en difficulté financière voire comportements délictueux avec les crédits) pour me dé désintoxiquer et arriver à ma reconstruire psychologiquement (incapacité à affronter les problèmes puisque rechute dans ces moments-là, périodes de dépression).


Il est clair qu'il y a du boulot, que ça ne va pas être facile, mais au moins, j'ai conscience du chemin à prendre.


Merci et bonne journée à vous.


Thomas

agathe

Pour revenus de 2015, vous avez bien fait une déclaration de ressources ?
N'oubliez pas un représentant des impots siège à la Commission.
Sur ce point là il faut être transparent.

mountainclaw

Bonsoir Agathe,

Je n'ai pas encore reçu ma déclaration de revenus pré-remplie 2016, mais si un peu c'est le sens de votre question, jamais je ne me suis amusé à ne pas déclarer certaines ressources à l'époque où c'était au contribuable de renseigner ces informations ; j'ai toujours mis un point d'honneur à être totalement réglo avec tous les organismes d'etat (pole-emploi, caf, impôts, etc.).

Je comprends que mon profil atypique, mon parcours cahotique et mes comportements passés que beaucoup jugeront indécents puissent susciter de nombreuses interrogations voire éventuellement de la répulsion, mais si je vais aussi loin dans l'exploitation des scenarii auxquels je pourrais être confronté, en évaluant le plus largement le champ des possibles, c'est pour disposer de conseils avisés de personnes d'expérience afin d'arriver le mieux préparé possible et de garantir la recevabilité de mon dossier.

merci pour votre compréhension.

bonne soirée.

Thomas



agathe

je répondais seulement au cinq mois de salaires que vous avez plus ou moins versés sur votre compte.
Pour savoir si vous avez des chances d'être recevable difficile à dire car la différence d'importance c'est que la BDF à tout vos justificatifs (notamment les relevés de compte) entre les mains et le forum aucun.
Personne ici ne se hasarde à donner un avis.

bisane

Ce qui est assez curieux, avec les 'joueurs' de tous poils, c'est qu'ils s'en remettent au hasard alors qu'ils s'escriment à tout maîtriser !  :P
Et pardon, mais la lecture de vos messages me conduit à vous contredire sur un point : celui où vous affirmez ne pas être addict.


Vous êtes en train d'essayer de "calculer" vos chances d'être ou non recevable, alors qu'une simple lettre de saisine expliquant que vous avez souscrit des crédits pour faire face à des imprévus et que vous ne pouvez plus les rembourser serait suffisante...
il n'y a que les combats que l'on ne livre pas que l'on est sûr de perdre...

mountainclaw

Bonjour agathe et bisane,


Je crois effectivement qu'il existe différents degrés, différents types d'addictologie au jeu, la mienne se réveillant dès que je dois faire face à des moments compliqués, mais disparaissant complètement quand je suis dans une situation d'équilibre retrouvé, comme à l'époque où j'ai eu ce travail très intéressant qui a duré un an grâce à ma conseillère à l'emploi ; je suis lucide sur mes failles et mes fêlures, je sais que le chemin sera long pour arriver à m'extraire de ces comportements, mais j'ai bien l'intention de le suivre, aussi difficile soit-il.


C'est vrai, essayer de calculer la manière d'optimiser les chances de voir mon dossier accepté par la commission (au-delà du simple dépôt je veux dire), cela trahit d'une certaine manière le comportement d'un joueur, je ne le nie pas, mais l'enjeu est tel, à un moment charnière de ma vie, que je ressens une très grande anxiété de me retrouver face à un échec, alors que c'est précisément maintenant que j'ai pris conscience de beaucoup de choses.


Grâce à vos réponses, je sais désormais que :
- il va falloir être totalement transparent sur mes revenus 2015 avec la commission, qui dispose des moyens de contrôle adéquats pour vérifier ces points (impôts, accès aux relevés bancaires)
- si d'aventure je venais à être accepté pour un emploi avant le dépôt de mon dossier, il serait dommage de refuser, car c'est une donnée qui ne sera pas déterminante dans l'évaluation de ma situation, qui sera prise sur une période plus longue (nb : j'ai quand même toujours l'option de repartir en saison pour 5 ou 6 mois à partir d'avril/mai)


Il y a encore quelques questions qui me taraudent et dont j'aimerais vous faire part :
- à partir de quel instant précisément les procédures engagées par les créanciers sont bloquées ? au moment où le dossier est déposé ? ou quelques jours voire semaines plus tard quand la commission a statué sur sa recevabilité ?
- tant que les procédures ne sont pas bloquées, est-il possible que l'huissier qui a émis une saisie sur mon véhicule décide subitement de venir le chercher, même si je règle rubis sur l'ongle les 100 euros mensuels (plus ou moins accord tacite, car refus de leur part de me donner un échéancier, au prétexte "qu'ils ne sont pas une banque") ?


Voilà, je ne vous embête pas plus longtemps.


Merci, bonne journée et bon week-end.


Thomas



agathe

Bonjour,
les procédures sont bloquées dès la recevabilité.
pour votre véhicule aucune raison qu'on vienne chercher votre véhicule si vous réglez la somme convenue sans aucun retard.

bisane

La raison n'étant pas forcément le guide suprême des huissiers, une saisie reste possible, mais peu probable.

il n'y a que les combats que l'on ne livre pas que l'on est sûr de perdre...

mountainclaw

Bonsoir à tous deux,
je vous remercie pour vos dernières réponses.

Puis-je vous demander sous quel délai à compter du dépôt de dossier de surendettement intervient la décision de recevabilité ? est-ce que l'on parle de quelques jours ou de plusieurs semaines ? pendant ce temps là, tout continue normalement, donc ?

Je nourris effectivement quelques craintes quant aux actions que pourraient entreprendre le cabinet d'huissiers à qui je verse les 100 euros tous les mois, dans la mesure où ceux-ci ont d'abord pris des mesures (contacter mon employeur, et j'aurais certainement eu droit à une saisie à la source si ce n'avait pas été la fin de saison et donc de contrat ;  mettre une saisie sur mon véhicule) avant d'entrer en contact avec moi pour le remboursement (100 euros vraiment à l'arrachée, car au départ mon interlocuteur ne voulait rien savoir, mais c'est peut-être une méthode pour fragiliser le débiteur, je ne sais pas), et j'ai le pressentiment qu'ils pourraient très bien décider à un moment ou l'autre de prendre ma voiture (il s'agit en outre d'une SCP n'ayant pas très bonne presse dans les forums, notamment au regard du degré de compréhension).

Autre point, technique cette fois : comment cela se passe si, comme cela va très certainement être le cas (départ pour travail en saison à compter de fin avril/début mai), je ne suis plus à mon domicile au moment où la commission a besoin de précisions ou souhaite m'auditionner ? Dois-je envoyer un courrier pour avertir de mon embauche une fois celle-ci effective ?

merci et bonne soirée.

Thomas

BRUYERE

Le délai légal  maximum de traitement d'un dossier BDF est de 3 mois; en règle générale, comptez environ 2 mois, parfois moins c'est selon les régions..

La commission ne vous auditionnera pas : si besoin de précision , fournissez un n° de portable et/ou une adresse mail;

Pour l'huissier, Bisane vous a déjà en partie répondu :
Citation de: bisane le 23 Janvier 2016 à 07:17
La raison n'étant pas forcément le guide suprême des huissiers, une saisie reste possible, mais peu probable.

De toutes façons, plus vous tarderez à déposer, plus le risque va augmenter ..

Je m'empresse de rire de tout de peur un jour d'être obligée d'en pleurer

mountainclaw

Bonsoir,
merci pour ces éclaircissements.

je serai en mesure de déposer un dossier complet à compter de la semaine 10 (celle du 7 mars) avec la réception du relevé de compte de février, ce qui signifie que j'aurais une réponse de la commission aux alentours de mai/juin.

d'ici là, j'aurais repris un emploi (ce contrat de saisonnier) à partir de la mi-avril/début mai, et ce serait vraiment être jouer d'une terrible malchance que de voir les huissiers, à qui je vais sagement continuer de verser les 100 euros mensuels (au fait, ont-il le droit de refuser de me délivrer un échéancier ?), avoir un comportement "divinatoire" et se dire que peut-être que j'ai retrouvé un emploi à ce moment-là ; et même si tel était le cas, il n'est même pas établi qu'ils iraient jusqu'à vouloir saisir à la source (c'est une de mes craintes comme je l'écrivais, mais elle est peut-être irrationnelle). quant à ma voiture, elle sera avec moi, donc pas de possibilité "physique" de me la prendre.

en tout cas, je voulais souligner que vous faites un super boulot d'accompagnement sur ce forum ; c'est formidable de pouvoir croiser des gens comme vous, à même de nous aider dans des moments pas toujours évidents.

bonne soirée !

Thomas


ombrelle69

Bonsoir,

Citation de: mountainclaw le 28 Janvier 2016 à 21:50
...d'ici là, j'aurais repris un emploi (ce contrat de saisonnier) à partir de la mi-avril/début mai, et ce serait vraiment être jouer d'une terrible malchance que de voir les huissiers, à qui je vais sagement continuer de verser les 100 euros mensuels (au fait, ont-il le droit de refuser de me délivrer un échéancier ?), ...
Vous pourriez avoir confirmé l'accord verbal par un courrier recommandé avec accusé de réception.... Mais cela n'est plus d'actualité avec votre projet de dépôt de dossier.

Le dossier devra être accompagné de toutes les pièces jointes nécessaires et d'une lettre dite "de saisine" adressée à la commission pour exprimer votre demande et présenter brièvement votre situation.

Il existe des médecins spécialisés en addictologie qui peuvent vous accompagner dans votre combat ; certains exercent dans des milieux associatifs.
Cela pourrait être non seulement un accompagnement précieux mais aussi un élément pour justifier, le cas échéant, de votre réel combat





mountainclaw

Bonsoir Ombrelle,
je vous remercie d'avoir réagi à mon post.

ce qui me gênait le plus avec ce refus de délivrer un échéancier de la part des huissiers (seulement en effet accord verbal sur 100 € par mois, puis email automatique envoyé chaque 1er du mois pour me rappeler mes obligations), c'est la zone d'ombre enveloppant la somme qu'ils considèrent que je leur dois, dans la mesure où ils peuvent rajouter des frais ou des intérêts j'imagine... de toute façon, avec le dépôt du dossier d'ici un mois, ça n'a plus vraiment d'importance, mais leur pratique m'a étonné.

il existe des degrés divers et des nuances variées en matière de schémas récurrents conduisant à une pratique destructrice du jeu (vous voyez, je ne suis pas à l'aise avec le terme addictologie, car ce recours aux paris sportifs et au poker ne survient que dans les moments difficiles, ce n'est pas comme si j'étais un joueur de casino qui va aux machines à sous tous mois), et il est évident que j'ai besoin d'une reprise en main complète de ma vie pour ne pas la gâcher davantage, alors qu'il est encore temps de pouvoir arriver à faire des choses, et c'est pourquoi je crois fermement à mon "plan" qui reposent sur 3 piliers forts :
- mettre derrière moi cette lamentable affaire de crédits renouvelables que j'ai souscrit frauduleusement il y a 4 ans pour regoûter à une vie de jeu ;
-  intégrer une formation qualifiante avec offrants de vraies perspectives d'avenir ou reprendre les études en septembre, quand ma saison sera finie, pour faire en sorte que mon futur s'écrive avec une autre encre que celle de la précarité et des plans foireux ;
- consulter pour être aidé à soigner toute cette partie de moi qui a été mal programmée à cause d'une immixion du jeu dans ma vie alors que je devenais à peine adulte, régler ces problèmes d'épisodes dépressifs chroniques, etc.

ce ne sera pas évident, mais c'est ce dont j'ai envie, et j'espère y arriver.

bonne soirée.

Thomas

Comailles


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