Jugements rendus pour des motifs impropres, dont autorité de la chose jugée

Démarré par bisane, 28 Septembre 2015 à 08:27

« précédent - suivant »

0 Membres et 1 Invité sur ce sujet

bisane

Il est dit par nombre de jurisprudences que :
Devant apprécier la bonne foi au vu de l'ensemble des éléments qui lui sont soumis au jour où il statue (1re Civ., 31 mars 1992, Bull., I, n° 109, pourvoi n° 91-04.043, 2e Civ., 6 mai 2004, Bull., II, n° 223, pourvoi n° 03-04.073), il [le juge] ne peut rejeter une demande de surendettement au motif qu'elle se heurterait à l'autorité de la chose jugée s'attachant à une précédente décision d'irrecevabilité prise en sanction de la mauvaise foi du débiteur, sans tenir compte des éléments nouveaux invoqués par celui-ci
Bulletin d'information n° 642 du 15/06/2006

Ce fait est une nouvelle fois sanctionné par la haute cour :
Qu'en statuant ainsi, par des motifs impropres à caractériser l'absence de situation de surendettement et par voie de référence à des causes déjà jugées, le juge du tribunal d'instance, qui devait se déterminer, pour apprécier la bonne foi des débiteurs, au vu de l'ensemble des éléments qui lui était soumis au jour où il statuait, n'a pas satisfait aux exigences des textes susvisés ;
Cour de cassation - chambre civile 2 - 13 mai 2015 - 14-13117


De même, la mauvaise foi ne peut être évoquée pour des motifs étrangers à la procédure :
les faits constitutifs de la mauvaise foi doivent être en rapport direct avec la situation de surendettement (Rapport annuel de 2009 de la Cour de Cassation concernant la situation personnelle du débiteur)

Attendu que pour le déclarer de mauvaise foi et irrecevable au bénéfice de la procédure de traitement du surendettement des particuliers,  le jugement retient que M. X... a  contribué à créer son endettement en dépensant des sommes reçues dans le cadre d'une procédure en cours que la prudence aurait été de conserver jusqu'à l'épuisement des voies de recours, et qu'il a utilisé la procédure de surendettement dans le but d'empêcher les mesures d'exécution du créancier, alors que d'autres actions étaient possibles pour bénéficier sans l'accord du créancier d'un simple échéancier ;
    Qu'en se déterminant ainsi, par des motifs impropres à caractériser l'absence de bonne foi du débiteur, le juge du tribunal d'instance a privé sa décision de base légale au regard du texte susvisé ;

Cour de cassation - chambre civile 2 - 3 septembre 2015 -  14-20149
il n'y a que les combats que l'on ne livre pas que l'on est sûr de perdre...

bisane

Nouvelle confirmation :

En statuant ainsi, en se fondant uniquement sur l'autorité de la chose jugée du jugement du 25 octobre 2019, sans analyser les éléments nouveaux qui lui étaient soumis au jour où il statuait, le juge du contentieux de la protection a violé le texte susvisé.

Cour de cassation, civile, Chambre civile 2, 23 mars 2023, 21-20.492
il n'y a que les combats que l'on ne livre pas que l'on est sûr de perdre...

Conseils surendettement, dossier de surendettement, mesures imposées, RP (Rétablissement Personnel), commission de surendettement
Accompagnement budgétaire & financier, soutien moral, marche à suivre, lettres type (modèles de courriers), aide aux surendettés, surendettement des particuliers, que faire ?
Excès de crédits, crédit revolving, crédit à la consommation, litiges crédit renouvelable, informations juridiques, mode d'emploi surendettement, huissiers et saisies