Parvati - lettre saisine redépôt

Démarré par bisane, 31 Octobre 2025 à 19:51

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bisane

Madame, Monsieur,

Je vous adresse à nouveau mon dossier de surendettement, après le refus de recevabilité de septembre 2024 confirmé par le tribunal en mai 2025. Cette lettre a pour but de vous expliquer avec sincérité le cheminement personnel et les événements qui m'ont conduite à cette situation, ainsi que les efforts concrets que j'ai entrepris depuis pour y remédier.

Mon parcours et les raisons de mon endettement
Mon histoire avec le crédit a commencé en 2008. À l'époque, je débutais dans la vie active, pleine de bonne volonté et sans grande expérience financière. Ma conseillère bancaire m'a proposé un premier prêt personnel de 3 000 €, accompagné d'une carte à débit différé — ce qui, sans m'en rendre compte, m'a mise le pied dans un système dont j'ignorais les dangers. Mon conjoint est venu s'installer chez moi cette même année. Il ne travaillait pas encore, et je me suis naturellement occupée de toutes les dépenses. Pour lui, pour nous, j'ai voulu offrir une stabilité, un confort, une vie normale. Puis la vie a commencé à nous éprouver.
En 2019, il a eu un grave accident de travail. À seulement 35 ans, il a été reconnu travailleur handicapé. Ce drame a bouleversé notre équilibre. Il a sombré dans une dépression profonde, avec des addictions à l'alcool et à la drogue qui ont duré plus de trois ans. J'ai tenu seule : je travaillais, je payais, je rassurais, je masquais la réalité à tout le monde. Pour compenser les retards de versement de la Sécurité sociale et les charges fixes qui tombaient, j'ai pioché dans mes réserves de crédit, persuadée que ce n'était que temporaire. Puis en 2020, nouveau coup dur : accident de voiture. Le véhicule a été déclaré épave, sans indemnisation car il était assuré au minimum. Nous avons dû en racheter un avec un prêt de 8 000 €. Malheureusement, la voiture s'est révélée défectueuse, vices cachés, et mon conjoint a dû engager une procédure judiciaire. Cela a entraîné des frais d'avocat, une assurance mensuelle pour une voiture inutilisable, et un parking sécurisé pour la stocker. Au total, plus de 5 400 € sont partis dans un véhicule que nous ne pouvons même pas conduire. J'ai alors contracté un nouveau crédit auto pour qu'il puisse continuer à travailler.
En 2021, pensant bien faire, j'ai fait un rachat de crédits de 40 000 € pour alléger les mensualités. Mais les réserves rachetées n'ont pas été clôturées, et, face aux imprévus, j'ai replongé dedans. Je voulais simplement éviter les découverts, garder la tête hors de l'eau, continuer à payer.
En 2024, j'ai été mutée en Dordogne. Cette mutation a été une chance professionnelle, mais un désastre financier à court terme : double loyer pendant trois mois, caution, frais de déménagement, près de 3 200 € de dépenses supplémentaires. J'ai aussi dû changer de véhicule car mon contrat de LOA n'était plus adapté à mon nouveau kilométrage professionnel, et DIAC n'autorisait pas la modification du contrat. Cette dépense existe depuis 2020.
Toutes ces dépenses, accumulées au fil des années et des difficultés, m'ont menée là. Pas par excès de consommation, mais par amour, soutien, et refus d'abandonner dans les tempêtes.

Ma situation actuelle
Aujourd'hui, ma situation a beaucoup évolué. Je suis seule à assumer toutes les dettes : mon conjoint n'est co-emprunteur d'aucun crédit. Nous avons dissous notre PACS le 2 mai 2025, après 18 ans de vie commune. Cette décision a été très difficile, mais nécessaire. Mon conjoint n'a découvert l'étendue de ma situation qu'avec la venue des huissiers au domicile. J'ai alors compris que je ne pouvais plus continuer à tout porter seule dans le silence. Je reste néanmoins la seule responsable de mes dettes. Mon ex-conjoint fait encore partie du foyer, mais il ne participe que symboliquement, en m'aidant partiellement pour le loyer. Je continue à subvenir à l'essentiel et à gérer le budget du quotidien.
Je travaille toujours en CDI chez Groupama, avec un salaire stable d'environ 1 800 €.
Je possède un véhicule en LOA, indispensable pour mon activité professionnelle, avec une mensualité de 226 €.
Mes efforts et paiements récents
Malgré tout, je n'ai jamais cessé de payer ce que je pouvais. Depuis septembre 2024, j'ai versé environ 8 300 € en tout :
- Prêts employeurs : 325 €/mois (soit 4 673,48 € à ce jour)
- LOA : 226 €/mois (soit 3 164 € à ce jour)
- bonhomme vert : 300 € en février 2025
- franfifi : 150 € en février + 200 € en juin 2025
- cofidodo : 129,74 € en juin + 259 € en juillet 2025
- Floa Bank : 50 € en septembre 2025

J'ai également fait face à plusieurs injonctions de payer, notamment pour sofconcon, franfifi et la Caisse d'Épargne.
Pour cette dernière, une tentative de saisie sur compte a été faite en octobre 2025, m'occasionnant 100 € de frais bancaires. J'ai aussitôt envoyé un courrier recommandé le 22 octobre pour demander que la saisie se fasse sur salaire et non sur compte.
Le 28 octobre, j'ai reçu un commandement aux fins de saisie-vente. J'ai immédiatement écrit de nouveau pour demander à privilégier la saisie sur salaire, mais je n'ai pas eu de réponse à ce jour.

Malgré ces procédures, j'ai continué à payer les prêts employeurs et la LOA, afin de préserver mon emploi et ma dignité.


Ma démarche

Je ne cherche pas à fuir mes responsabilités, mais à trouver une issue humaine et réaliste. Je souhaite rembourser mes dettes dans la limite de mes moyens, selon un plan viable et équitable. Je suis pleinement consciente de mes erreurs passées, mais aussi de mes efforts actuels. J'ai beaucoup appris de cette épreuve. Aujourd'hui, je veux tourner la page, retrouver une stabilité financière et personnelle, et pouvoir avancer sans craindre chaque coup de sonnette ou courrier recommandé.


Je suis en cours de redépôt immédiat de mon dossier et reste disponible pour tout justificatif.


Je vous remercie sincèrement pour votre écoute et pour l'attention portée à ma demande.


Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l'expression de ma considération respectueuse.



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il n'y a que les combats que l'on ne livre pas que l'on est sûr de perdre...

bisane

#1
Ca avance !  ;)

Citation de: bisane le 31 Octobre 2025 à 19:51Je vous adresse à nouveau
Ben non, pas "à nouveau".
Référez-vous aux modèles pour démarrer cette lettre de la manière la plus neutre possible.

Cette phrase ne veut rien dire...   :P
Citation de: bisane le 31 Octobre 2025 à 19:51Je suis en cours de redépôt immédiat de mon dossier

Dans ce courrier, vous ne pouvez pas parler de "prêts employeur", alors qu'il s'agit de crédits comme d'autres.
Ce n'est pas votre employeur lui-même qui vous a accordé ces prêts.

Il est inutile de détailler des sommes minimes que vous avez pu verser à certains prêteurs.
Il faut insister sur le montant total, et la moyenne mensuelle (il faudrait pour cela mettre à jour votre tableau), en comparaison de la CR qu'avait pu retenir la BDF.
il n'y a que les combats que l'on ne livre pas que l'on est sûr de perdre...

Parvati24

Le tableau est à jour je le poste lundi 
La moyenne mensuelle est un peu au delà de la CR retenue par la BDF et certains mois plus importante lors de paiements supplémentaires 

En dehors des sommes à sortir et du « à nouveau » 
Est ce que la lettre est claire quant ma situation au déroulement des événements ? La trouvez vous convaincante ( un minimum)?

bisane

Excusez-moi : ma précédente réponse était un peu embrouillée, à cause de copiers-collers qui se sont retrouvés à des endroits fallacieux...  :P

Oui, la rédaction est pas mal !  ;)
il n'y a que les combats que l'on ne livre pas que l'on est sûr de perdre...

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